Le Conseil Municipal délibérera, lors de sa séance du jour, son opposition à la possibilité de la part de l’État d’une cession de la majorité du capital de la société Aéroport de Côte Azur, concessionnaire des aéroports de Nice, de Cannes-Mandelieu et de Saint-Tropez. De plus, il sera appelé à voter l’organisation d’une consultation de la population de la Ville.
Lors du débat sur cet argument en Conseil Métropolitain, où on retrouve les mêmes acteurs politiques, l’unanimité a été réunie en ce qui concerne la « soit-disant » privatisation.
Les oppositions se sont par contre exprimées contre la tenue de la consultation (en vérité, en l’absence de Madame Arnautu, le vote du représentant du FN n’a pas été bien clair dans son expression. Normalement, elles devraient être à l’unisson, aujourd’hui.
Le délibération qui devra être voté appelle quand même à quelques curiosités.
Si on est tous d’accord que l’Aéroport de Nice est un outil stratégique pour le tourisme et le développement économique du territoire, reste toujours à comprendre, de par sa « privatisation », en quoi et pourquoi il ne le serait plus.
Ne serait-il pas mieux, au lieu d’ une opposition de principe un tantinet dogmatique, d’exprimer ses légitimes préoccupations et de voir comment les choses pourraient se passero ?
La qualité du, ou des investisseurs, le plan stratégique (comme d’ailleurs l’avance le président de la CCI Bernard Keynhoff) n’ont aucune importance avant de formuler un jugement et une prise de position ?
Encore plus mystérieux est le paragraphe de la délibération qui appelle au « risque de prise de contrôle de la société Aéroports de la Côte d’Azur par des capitaux étrangers ».
Les normes internationales souscrites par la France au sein des différents organismes (OMC, Union Européenne, OCDE, BEI) concernant le principe de la libre circulation des capitaux, l’internationalisation de l’économie seraint considérées un « risque » ? Ce serait alors une première mondiale !
Quant à l’importance de l’avis des électeurs de Nice, en allant outre la légitimité de cette consultation suite à l’interprétation de l’article du Code des Collectivités locales cité (la Ville de Nice est compétente en la matière – vu que la propriété des actions à vendre est de l’Etat – alors qu’elle n’est même pas actionnaire ?), reste un problème de fond : Pourquoi les niçois et non pas les autres habitants du territoire (mais comment en définir l’exact périmètre ?) alors qu’on invoque le tourisme et le développement économique qui, pas définition, vont bien au delà des confins du territoire niçois ?
Puisqu’une consultation se veut un acte de démocratie participative, pourquoi une minorité devrait décider pour les autres ?
L’aéroport est sur la commune de Nice ? Faux ! la société gère aussi Cannes-Mandelieu et l’aérodrome de Saint-Tropez… De même, on ne fait pas élire le président de la République par les seuls parisiens parce que l’Elysée est à Paris.
Un peu de sérieux…