Alors qu’en fin d’après-midi, l’Association des Maires du Département organise une manifestation devant la Préfecture pour protester contre la réforme Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires, d’autres voix de l’opposition à ce projet se font entendre, même si pour des raisons différentes.
Hier, c’était au tour de la CGT (voir communiqué ci-dessous) de protester contre le manque de concertation, tout en épousant les principes pédagogiques qui l’ont inspirés.
De l’Assemblée Nationale, le député Rudy Salles , porte parole de l’UDI sur les questions d’éducation envoi un message d’espoir, qui évoque un « premier geste de réconciliation républicaine » (?).
Tous font référence à l’intérêt supérieur des enfants-scolaires : En fait, ceux-ci semblent plutôt oubliés et servent de prétexte pour des empoignades partisanes qui ne font pas honneur aux promoteurs.
Communiqué CGT : La CGT et ses syndicats (Education, Territoriaux, Animation…) n’ont pas attendu M. Estrosi et les maires du département pour s’opposer aux décrets Peillon et Hamon sur les rythmes scolaires.
Le positionnement et l’agitation politique du maire de Nice ne font malheureusement pas avancer les choses : aucune analyse étayée, aucune réponse favorable ne sont apportées aux élèves, aux familles et aux personnels.
Nous avons assisté lors du dernier comité de suivi à une tentative d’interprétation et d’instrumentalisation des arguments des participant-e-s.
Le maire cherchant à justifier son refus de se prononcer par l’assentiment de la communauté éducative qui se positionne contre la réforme.
Nous dénonçons cette attitude irresponsable et nous renvoyons dos à dos Messieurs Estrosi et Hamon. Leurs décisions respectives ne correspondent pas aux attentes des usagers et des personnels. Pour notre part, nous restons convaincus de la nécessité d’une réforme dont le but est de :
- diminuer la fatigue des enfants ;
- favoriser l’ouverture culturelle et sportive ;
- dynamiser le partenariat entre tous les acteurs et actrices de la communauté éducative.
Attitude bien loin aussi d’une réflexion politique de fond autour de l’Ecole, de sa nécessaire transformation pour la réussite de toutes et tous.
Nous dénonçons la gestion déplorable de ce dossier qui -à un mois de la fin des classes et trois mois de la rentrée- maintien tous les usager-e-s et les travailleur-euse-s des écoles de Nice dans l’incertitude et dans l’impossibilité de s’organiser en vue de la rentrée prochaine.
Nous dénonçons une instrumentalisation politicienne de ce dossier de la part d’un élu qui -rappelons le- avait voté la semaine de 4 jours scolaires du temps du ministre Darcos.
Pour Rudy Salles : « sur le terrain, il existe trois difficultés majeures à la mise en œuvre de cette réforme :
• 77% des collectivités locales connaissent des difficultés organisationnelles et financières,
• L’inquiétude et l’opposition est très forte chez les « acteurs de l’école » (corps enseignant, parents et personnels municipaux). A Nice, la quasi-totalité des Conseils d’école ont voté contre ce projet !
• Enfin et surtout, il reste le problème irrésolu de son absence de financement pérenne.
A l’heure actuelle, malgré les « assouplissements », l’ensemble de la communauté scolaire et associative, et les élus locaux restent tendus et mobilisés contre cette réforme. Ce nœud gordien et idéologique doit trouver une solution rapide et consensuelle pour le bien de nos enfants avec le libre choix à chacun, d’appliquer ou non cette réforme »