Jean Castex, Premier ministre, lors de son discours au CHU de Montpellier ce mardi :
« Je le dis aujourd’hui avec une forme de gravité : si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique, qui sera difficile à contrôler. »
L’épidémie « évolue dans le mauvais sens »
En France, la situation « s’est dégradée au cours des derniers jours », a souligné le chef du gouvernement. « Depuis deux semaines environ, la situation épidémiologique, que nous surveillons de très près, évolue en effet dans le mauvais sens », avec notamment « 2 000 cas par jour, contre environ un millier il y a trois semaines ».
Par ailleurs, « le nombre des hospitalisations (800 par semaine) et d’admissions en service de réanimation (100 par semaine) repartent à la hausse au plan national. Vingt-cinq nouveaux clusters sont identifiés chaque jour, contre environ 5 par jour il y a trois semaines. Tout cela est préoccupant ».
Pour expliquer la dégradation de la situation, Jean Castex a partagé « le constat d’une moindre vigilance, d’une moindre discipline, d’une moindre solidarité, de la part de certains d’entre nous, minoritaires sans doute mais trop nombreux ».
« A la faveur de l’été, des vacances, on observe davantage de rassemblements familiaux, amicaux, festifs, qui sont autant d’occasions de diffusion du virus, a-t-il regretté. La contamination se développe aujourd’hui dans les tranches d’âge les plus jeunes. » Le chef du gouvernement a promis des « actions de communication et de pédagogie, tout particulièrement à destination des jeunes et des populations qui peuvent se sentir à tort moins exposées ».
Un appel à généraliser le masque en extérieur
« Je vais demander aux préfets de se rapprocher des élus locaux pour étendre le plus possible l’obligation du port du masque dans les espaces publics » extérieurs, a annoncé Jean Castex. « Dans 330 communes, l’obligation du port du masque a été édictée dans les zones publiques les plus fréquentées », a-t-il affirmé, rappelant qu’un décret le permet depuis le 1er août. « Il nous faut aller au-delà. »
Un renforcement des contrôles
« Nous allons intensifier les actions de contrôle pour nous assurer de l’effectivité des dispositions » de lutte contre l’épidémie, a promis le locataire de Matignon. Cela passera par « un plan de contrôle ciblé » élaboré par les préfets dans chaque département, qui « conduira à verbaliser les manquements quand ils seront constatés ».
Au-delà des amendes, de nouvelles possibilités seront offertes aux services de l’Etat, notamment pour imposer des fermetures partielles d’établissements recevant du public, « par exemple au-delà d’une certaine heure », en cas de contrôle insatisfaisant.