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21 novembre 2024

Le M.I.N d’Azur accueille des élèves de Cagnes-sur-mer pour une mission sensibilisation autour des fruits et légumes

Eloïse Esmingeaud
Eloïse Esmingeaud
Journaliste pour Nice Premium depuis mars 2023

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Le Marché d’Intérêt National d’Azur ouvre ses portes aux scolaires le temps d’une journée. De quoi les éduquer aux divers enjeux autour de la consommation de fruits et légumes à travers des ateliers éducatifs et ludiques.

Couteau à la main, le nez titillé par les effluves d’agrumes frais, les élèves en classe de CE2 taillent leur orange en nounours ou autre animal, sous l’œil aiguisé du chef cuisinier Christian Ferrari. Le M.I.N. reçoit ce jeudi 13 avril, 123 élèves des écoles Val Fleuri et Alphonse Daudet de Cagnes-sur-mer. Cette plateforme d’approvisionnement représente 250 millions de chiffre d’affaires par an, 100 000 tonnes de fruits et légumes.

Ancien employé de la régie des M.I.N., et habitué des interventions auprès des enfants, le chef partage les objectifs de l’activité du jour : « On transforme les produits de manière à ce que ça les rendent attractifs, ça leur apprend un peu à sculpter, à se concentrer. C’est aussi une manière de leur montrer qu’on peut transformer le fruit en jus par exemple et le consommer directement frais ». La société Gourmet Deliveries offre les fruits et légumes nécessaires à l’activité.

« Aujourd’hui, on estime que pour que les enfants se nourrissent mieux, il faut leur apprendre. Ça se traduit vers un retour aux produits bruits, de qualité, et qui ont du goût », explique Audrey Canestrier, directrice des MIN d’Azur.

Le gaspillage autrement

L’approche est toujours pédagogue et interactive sur les quatre pôles d’animation. C’est le moyen de capter leur attention, Maëva Leleu, médiatrice scientifique de l’association Les Petits Débrouillards, l’a bien compris. Sur leur ardoise, les petites mains s’agitent déchiffrant une phrase. La voilà dévoilée : « Toute substance alimentaire crue ou cuite qui est jetée, a l’intention d’être jetée ou nécessite d’être jetée ». Il s’agit de la stricte définition du gaspillage alimentaire élaborée par l’Union européenne en 1975.

L’association qui fait de l’éducation populaire aux sciences vient aujourd’hui parler gaspillage, mais en parler autrement. « Le but, c’est de voir le gaspillage alimentaire, mais sous un autre jour. On a l’habitude de parler du gaspillage dans le frigo. Alors là, j’évoque le gaspillage à grande échelle : de l’agriculteur jusqu’au supermarché », explique-t-elle. À travers des jeux, elle amène les enfants à se questionner, et à réfléchir aux solutions concrètes à apporter.

Les sens en éveil

Des élèves en BTS diététiques au lycée Sasserno s’investissent pleinement dans cette journée pédagogique. Autour d’ateliers pensés et fabriqués par leurs soins, ils transmettent leurs acquis à la jeune génération. Leur objectif : les interroger et leur faire découvrir les super-pouvoirs des aliments, leur origine géographique, leur saisonnalité.

Les sens des enfants sont stimulés de toute part. Revenir au produit brut ça passe aussi par se salir les mains. Les diététiciennes du réseau INTERFEL proposent un atelier potager, accompagné d’informations sur le cycle de pousse de la carotte et de la pomme. Leur odorat et leur vue sont également mis à l’épreuve par des tests de reconnaissance. « Le but, c’est de développer les cinq sens et de voir que pour pouvoir apprécier ce que l’on mange on utilise tous les sens », précise Sandrine Benhamou Durendeau, diététicienne.

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