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21 novembre 2024

Le marché de l’immobilier azuréen marque le pas

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Crise oblige, l’immobilier azuréen a perdu sa fière allure d’il y a quelques années, quand les prix augmentaient d’une année sur l’autre à deux chiffres, et le rendement des investissements rémunérait grassement ceux qui avaient placé leur argent.


fnaim06-5.jpg Maintenant, c’est la saison des vaches maigres et les premiers à boire la tasse sont les agents immobiliers, une profession qui est en train de perdre son aura et peut-être de sa qualité : « Quand le chiffre d’affaires diminue de 30%, on est nécessairement obligé de réduire sa voilure »- dit Fréderic Pelou, président départemental de la FNAIM qui regroupe 670 membres et qui est une association de référence pour le marché immobilier. Pour en terminer d’un ton désabusé: « L’avenir est incertain et le moral est en berne ! »

Faut-il lui rappeler la théorie de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter qui préconisait les effets bénéfiques d’une crise,  » la destruction créatrice », à savoir une sorte de sélection naturelle entre les faibles, ou mauvais, destinés à disparaitre et les forts ou bons qui auraient devant eux plus d’opportunités ?

La théorie est belle et attrayante, encore faut-il être du bon côté donc parmi les survivants, pour pouvoir l’apprécier.

Mais, il est vrai que le marché pollué d’intermédiaires et autres pseudo-professionnels et, crise aidant, une bonne remise à plat de la situation ne pourra qu’être bénéfique pour la suite.

Si la moyenne des prix tient la route grâce aux biens de grande qualité, le volume des transactions est sérieusement réduit (plus de 20% dans le bassin niçois). La politique du crédit bancaire bloque l’achat des primo-accédants et indirectement toute la filière.

De plus le durcissement des politiques fiscales, au premier rang desquelles figure la suppression du PTZ dans la revente qui contribuait, en grande partie, à financer l’apport personnel des ménages en recherche de prêt immobilier.

De même le renchérissement de 15,5% de l’imposition sur la plus value par l’assujettissement à la CSG depuis cet été va probablement être un facteur de blocage important.

Quant au futur, le nouveau dispositif concernant l’investissement locatif, la FNAIM déplore l’inégalité de traitement entre le neuf et la revente, alors que les deux marchés sont intimement liés.

Pour le neuf, si le dispositif qui succèdera à la loi Scellier devrait apporter aux investisseurs une économie d’impôt suffisamment incitative pour qu’il acceptent de louer à un tarif inférieur à 20% de celui du marché (Réduction d’impôt de 17 à 20% et investissement plafonné à 300 000 euros), pour la revente la seule mesure prévue pour le bailleur sera le durcissement de la taxe sur les logements vacants (Réduction de la durée de 2 ans à 1 pour être taxé).

Face à cette impasse, la FNAIM conserve avec ténacité sa proposition de Bail Puissance 3 qui prévoit la location d’un bien locatif à la valeur de 50% du prix du marché contre toute une série d’avantages fiscaux ( exonération de l taxe revenu foncier,de la taxe foncières, élimination de la plus value après 15 ns au lieu de 30) pour les propriétaires.

L’avantage le plus évident de cette solution serait la mise (potentielle) sur le marché de 10/12 000 logements qui actuellement sont sans locataires.

Mais cette proposition, avancée en début de l’année, n’a pas encore eu audience par ce Gouvernement, pas plus d’ailleurs que par le précédent.

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