J »enrage souvent devant l’indifférence au monde de la société française, de l’opinion publique française, bref, des Français. Eh bien, il faut croire que le monde n’est pas rancunier car depuis hier les manifestations de sympathie, grandes et petites, se multiplient à l’ international.
D’emblée, j’ai été très ému par l’extraordinaire réactivité de Barack Obama et son fraternel « Liberté, Égalité, Fraternité » prononcé en français. Émotion doublée par la coloration bleu-blanc-rouge de la flèche du One World Trade Center, trait d’union entre la tragédie parisienne et le 11 Septembre.
Un peu plus tard, l’intime et l’international se mêleront avec l’envoi par John et Robyn nos amis australiens d’une photo de l’opéra de Sydney (où nous avions vu Carmen il y a quelques années), lui aussi illuminé en tricolore. Une photo qui fera immédiatement le tour de nos réseaux sociaux.
Puis, ce sera entre le réconfort dispensé par quelques-uns de mes lointains cousins Mottard d’Argentine et la solidarité exprimée d’une ancienne étudiante turque, le tout petit message si lourd de symboles de notre ami Nazif, albanais musulman de Macédoine vivant en Allemagne et ne parlant pas le français : « Je sui Paris »(sic).
Très présents aussi, les amis tunisiens ou franco-tunisiens probablement galvanisés par le maintien par François Hollande de la visite de leur président cet après midi à l’Elysée. L’occasion de rappeler le lourd tribu payé par ce courageux pays à la barbarie des islamistes radicaux.
Ce Monde qui était aujourd’hui Paris est probablement celui à qui un pianiste anonyme a voulu rendre hommage en jouant vers 13 h « Imagine » de John Lennon sur le trottoir en face du Bataclan.
Imagine qu’il n’y a aucun Paradis
C’est facile si tu essaies
Aucun enfer en dessous de nous
Imagine tous les gens,
Vivant pour aujourd’hui…
par Patrick Mottard