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22 novembre 2024

Le moteur de l’économie azuréenne est grippé

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L’économie azuréenne est-elle en panne ? Peut-être pas mais elle est à la limite de la croissance zéro. C’est ce qui résulte du bilan 2012 présenté par Bernard Kleynhoff, président de la CCI avec Yonn Grossi (UPE06) et Jean-Pierre Galvez (Chambre des métiers et de l’artisanat). Ils sont tous d’accord sur le diagnostic : leurs associés souffrent et si 2012 a été l’année du ralentissement, cette année pourrait être celui de la décroissance. D’autre part tous les indicateurs sont unanimes: le premier trimestre est mal parti et la suite risque d’être encore pire.


carton_jaune-2.jpg Mais venons aux chiffres (2012 comparé à 2011 en %) : face à une inflation de 1,3, le chiffre d’affaire n’a augmenté que de 0,5, l’export a plus ou moins tenu (1,5) avec les conséquences inévitables sur l’emploi: 0.

Et cela – dit Bernard Kleynhoff-, après une année précédente ( 2011>2010) plutôt satisfaisante qui s’était terminé avec un +3% qui avait donné le sourire aux opérateurs économiques.

Mais en 2012 le scénario a brutalement changé : un 1er semestre positif suivi par un ralentissement important dans la deuxième partie, d’où le résultat final.

Côté secteurs, si l’industrie et les services ont tenu ( +1,5), le commerce a souffert par la baisse de la consommation des ménages (-1,5), tandis que la construction est carrément en recul important : -3%. Les politiques de restrictions budgétaires de l’Etat et des collectivités locales montrent là tout leur impact négatif de même que la crise de l’immobilier pour les particuliers.

Côté bassins, c’est surtout la région niçoise qui présente le bulletin de santé le plus défavorable avec les chiffres négatifs soit pour le chiffre d’affaire que pour l’emploi: tous les deux à -0,5. A l’opposé, Grasse montre un tenue encourageante avec +4 en volume d’affaires et un trés bon +1,5 en terme d’emploi.

Pour 2013, Bernard Kleynhoff n’a pas caché sa préoccupation, voir son pessimisme: les tendances présentent toutes le signe ‘moins’ et se partagent entre une prévision négative modérée et forte, pas de quoi être tranquilles pour la santé. Surtout les BTP et constructions ont devant soi un avenir précaire et étant des forts pourvoyeurs d’emploi, leur crise aura obligatoirement des retombés.

D’ailleurs l’intervention d’Yvon Grosso, chiffres à la main, ne pouvait être plus réaliste: même si l’ emploi total (461 000) a augmenté de 1,2 (au 3è trimestre 2012), le nombre de demandeurs d’emploi est à la hausse (57 400) avec une progression de 10%, pourcentage qui va bien au delà de celui de la région PACA.

Conclusion : en attendant la mise en oeuvre des conditions d’attractivité pour que les investisseurs nationaux et internationaux découvrent que Nice et sa région ne sont pas seulement des lieux de vacance mais aussi des endroits pour positionner leurs activités, les décideurs économiques locaux n’ont autre choix que d’attendre la reprise mondiale qui remettra en mouvement le moteur.

Malheureusement l’attente ne sera pas brève. Alors, une question cruelle se pose: combien n’auront pas la force et la capacité d’être là à ce moment ?

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