Une formule originale et qui restera telle quand Madame Augier, 87 ans mais avec une présence et une activité à faire pâlir les jeunes quadras, aura forcément passé la main. En effet, la société qui gère le Negresco appartiendra alors à une fondation à but non lucratif et le nom Negresco restera lié à l’hôtel auquel il doit sa renommée mondiale et avec la même mission : accueillir une clientèle internationale.
Parcours atypique par rapport aux critères en vogue dans le monde des affaires. Mais pour Madame Augier, devenue propriétaire avec son mari Paul en 1957, l’hôtel fondé par Henry Negresco et inauguré le 4 janvier 1913 , est, et restera toujours une affaire, mais de cœur !
Voici pourquoi à la veille de son Centenaire qui sera célébré dans trois ans, l’hôtel a subi, six mois durant, un profond lifting sous la direction et le contrôle des architectes des Monuments Historiques pour en préserver les caractéristiques qui lui sont propres et qui ont permis son classement comme Monument Historique en 2003. Une rénovation qui coutera, à sa propriétaire et aux collectivités locales, quelque 14 millions d’euros mais, comme le dit en toute simplicité Madame Augier : « Le monde change, les goûts évoluent et l’hôtel doit vivre avec son temps ».
Voici pourquoi, en plus du ravalement de la façade (blanche comme on la connait depuis des décennies malgré son origine en pierre brune) et la restauration de la verrière du salon Royal (une merveille !), il y a eu aussi une intervention plus commerciale avec la création d’un étage VIP et l’application de la technologie avec la domotique à tous les étages.
Depuis hier, les lumières de l’enseigne portant le nom Negresco s’inscrivent à nouveau sur la façade de celle que Madame Augier continue à surnommé « Une belle demeure ». Le drapeau tricolore au sommet du dôme flotte toujours au vent parce qu’ il y a des symboles qui restent emblématiques. Et cette baie serait bien moins angélique sans « son » Negresco ?