Le jour suivant son abandon de la députation pour excès de cumul de mandats, Christian Estrosi persiste et signe : loin de se retrancher dans la conduite régionale, il veut en faire le fer de lance d’une carrière qui s’annonce encore longue et lumineuse.
Et cela, bien au delà des partis et des idéologies qui les inspirent, avec comme projection la figure, à la fois autoritaire et visionnaire, du général De Gaulle. Ce nouveau défi sera d’une ambition extrême : « la France de demain , elle part de Nice, du département des Alpes-Maritimes et de la Région PACA » a-t-il proclamé hier soir.
La nouvelle frontière de marque « Kennedienne » (« Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour ton pays ») part d’un choix clair : le camp des réformistes contre celui des conservateurs de droite et de gauche.
Une soirée aux teintes de souvenir : film, discours dans cette salle d’hôtel transformée en « camp de base » avec la présence des élus, collaborateurs, vassaux, valvassins, vavasseurs et autres affidés de la galaxie Estrosi.
28 ans de vie parlementaire bien remplie (première élection le 12 juin 1988), trois nomination à fois ministre remplissent le carnet d’histoires, d’épisodes et de circonstances. Un peu trop d’hagiographie de la part des intervenants qui n’ont pas manqué de salivation pour alourdir la soirée.
La béatification sera pour plus tard, pour le moment Christian Estrosi est loin d’avoir pris du recul, l’envie de faire de la politique est toujours celle du jeune loup qui arpentait les routes départementales pour décrocher sa première élection nationale en son nom, contre vent et marée.
Son regard se porte vers l’avenir, seule la citation de la « petite patrie »* cicéronienne a trahi dans sa voix un petit brin de nostalgie.
