Ce samedi à Nice, le PCF 06 a fait sa rentrée politique auprès des militants, avec des débats locaux et évoquant la situation du gouvernement sans 1er ministre. Répondant à l’appel, les Verts, le PS et LFI étaient présents. Une soirée dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
De la musique, des rires, des accolades, une buvette… mais aussi des discours sérieusement indignés, des appels au soulèvement et à la recherche de la paix. Samedi soir, place Saint Roch à Nice, les militants de la gauche étaient réunis pour échanger et continuer leur combat contre « l’extrême droite, et l’extrême centre« .
Le PCF 06 organisateur
Fer de lance de la soirée, le PCF a voulu « impulser, rassembler » explique Julien Picot, Secrétaire Départemental du PCF 06. Une habitude dans la culture du Parti communiste. « Lutter c’est un sacrifice de tous les jours », raconte-t-il. Alors les militants ont « besoin de se retrouver dans une bonne ambiance« . En effet, la convivialité sera au rendez-vous toute la soirée.
Julien Picot rappelle le climat politique français. Il évoque notamment lors de son discours les « scores historiquement hauts » du RN, et la décision du président Emmanuel Macron de « nier le choix des urnes« . Il appelle les citoyens à se mobiliser le 7 septembre pour la manifestation lancée par des organisations de jeunesse; et à soutenir le journal Patriote qui fête ses 80 ans.
En se penchant sur le local, Julien Picot ne se garde pas de dénoncer les « 3 milliards de dettes cumulées » pour Nice et sa métropole-le manque de logements sociaux dans la région (12% dans les Alpes-Maritimes selon FR3, tandis que la loi oblige de se maintenir à 25%)- les quartiers et les vallées mis à l’écart.
Le climat tendu en France vu par des organisations
Prenant à son tour la parole, révolté, Jean Paul Clot, Secrétaire de la FSU 06 a fait allusion au « no man’s land démocratique » pour désigner l’absence d’un 1er ministre. La FSU rappelle qu’elle s’engage à « contrer toute régression sociale« , notamment « la loi sur les retraites, l’augmentation des salaires et le renforcement des services publics« .
Pour Celine Petit, Secrétaire générale de l’Union Départementale CGT 06, il n’y a pas l’ombre d’un doute : « Mort à l’extrême droite« . Face au « déni de démocratie » dont fait preuve le président de la République, elle l’assure : « la CGT va continuer de jouer son rôle auprès des travailleurs« .
Odile Clémente pour Le Mouvement pour la Paix, explique que la Paix doit régner face aux conflits destructeurs dans le monde : « Stop les guerres, stop les violences« , scande-t-elle.
EELV, le PS et LFI scandalisés en attente d’un 1er ministre
Juliette Chesnel, élue à l’opposition à la mairie de Nice souligne l’importance de cette soirée pour se ressaisir. Lors des dernières secousses politiques, elle se remémore l’unité de la gauche niçoise : « On s’est parlé, on s’est retrouvé« . « Ciotti et le Front National, un jour on les virera !« , clame-t-elle. Juliette Chesnel rappelle la confiance que les Français ont accordée au NFP pour les législatives : « Le chaos ce n’est pas nous. L’ordre c’est nous ! Car nous respectons le vote des Français qui ont demandé la fin d’une injustice sociale« . Émue, elle rappelle l’enjeu de rester souder. Cela, peu importe la décision du Président : « Qui que soit le nouveau premier ministre, nous devons rester unis, toute la gauche« .
Selon Olivier Salerno, candidat NFP (LFI) aux législatives face à Éric Ciotti, E.Macron nie le vote des Français : « Que fait Macron à part s’assoir sur le résultat des urnes ?« . Chiche de proposer un premier ministre qui ne vient pas de LFI, avec Lucie Castets, il en vient à une conclusion : « Leur problème, ce n’est pas la mauvaise image de la France Insoumise, c’est le programme du NFP« . Il ajoute : « Macron ne veut rien entendre, alors LFI va demander sa destitution. En République, seul le peuple est souverain. Le droit de véto royal n’existe plus« .
Patrick Allemand, membre du Parti socialiste, rappelle le leitmotiv qui unit le NFP : « Quand on est à gauche, la seule chose à laquelle on pense c’est : comment on peut améliorer la situation des gens ?« . Il est convaincu de l’alliance de la gauche et en regardant l’Histoire, il le souligne : « En 81, 95, 98, à chaque fois qu’il y a eu l’unité, nous avons pu gagner ensemble« .