Le Parti Communiste Français évoque une » menace avérée qui n’a jamais existé » à propos de l’appel à une manifestation nationale et à la présence d’éventuels casseurs, samedi dernier. 80 interpellations ont eu lieu lors de cette journée.
Le dernier weekend a été secoué par plusieurs évènements et des heurts largement repris par les médias français. Samedi, suite à la décision de la préfecture des Alpes-Maritimes, il était interdit de manifester sur la voie publique. Un périmètre de protection a été mis en place autour de certaines zones de Nice, afin d’éviter tout rassemblement.
Sur la Place Garibaldi, quelques dizaines de «Gilets Jaunes» se sont tout de même réunis malgré une forte présence policière. La militante Geneviève Legay, âgée de 74 ans, a été grièvement blessée à la tête en chutant lors d’une charge de la police.
«Ce qui s’est passé à Nice est l’illustration des dérives d’un pouvoir qui cherche par tous les moyens à criminaliser et à réprimer non pas les vrais casseurs mais les femmes et les hommes qui agissent pour le bien commun», déclarent Robert Injey, Membre du conseil national du PCF, et Philippe Pellegrini, Secrétaire de la section Nice dans un communiqué.
Les deux hommes fustigent notamment le très grand nombre des forces de l’ordre mobilisé contre une menace fantôme, en rappelant que les manifestations précédentes se sont déroulées sans débordements. «Depuis le 17 novembre aucun incident n’a marqué les initiatives des Gilets Jaunes à Nice dont l’attitude pacifique est une des principales caractéristiques. Mais samedi 23 mars , Christian Estrosi dans une logique électoraliste et sur la base de rumeurs fantaisistes, jamais confirmées, a joué sur les peurs. Sous la menace de hordes annoncées mais dont la moindre ombre n’a jamais été aperçue, Nice était en état de siège, une ville paralysée, de nombreux commerces fermés», précise le communiqué.
Entre samedi et dimanche, de nombreuses restrictions de circulation ont été mises en vigueur, conséquence de la visite du Président chinois Xi Jinping à Nice et de sa rencontre avec Emmanuel Macron.
Invité sur la plateau de francebleu azur, le maire de Nice, Christian Estrosi, a exprimé sa colère envers les services de l’État qui n’auraient pas communiqué l’ensemble des mesures prises lors de ce weekend qui restera longtemps dans la mémoire des niçois.