A mi-chemin entre le soap-opéra, la tragédie grecque et le vaudeville, le feuilleton Le Pen s’étire inexorablement. Le psychodrame œdipien qui, depuis six longs mois, oppose Jean-Marie Le Pen à sa fille Marine, et dans un rôle secondaire sa petite-fille Marion, à moins d’un revirement, semble avoir connu son épilogue .
Chef ominpotent de 1972 à 2011 du parti qu’il a cofondé, Jean-Marie Le Pen s’oppose, depuis son départ, à la nouvelle stratégie des dirigeants du FN de dédiaboliser le parti de l’extrême droite dans l’opinion publique.
La nature humaine est mystérieuse et la politique est souvent un théâtre à l’intérieur duquel, pour paraphraser Shakespeare, la vie est un récit plein de bruit et de fureur qui ne signifie rien.
Comment expliquer qu’une fille bannisse son père et que celui-ci répudie sa fille pour le pouvoir dans l’existence publique ?
On se croirait sur les traces du roi Lear qui, déçu par ses filles va sombrer dans la folie. Or, Jean-Marie Le Pen n’est pas un roi Lear et cette saga politico-familiale mérite plutôt le qualificatif de grotesque. Qui, d’ailleurs, est synonyme d’ubesque.
Le Père Ubu a été vraiment réduit au silence ? La Mère Ubu va-t-elle prendre le relais ?
Au final, ce feuilleton tout juste divertissant n’a, hélas, rien de rassurant pour l’avenir politique de la France et des français.