L’église était pleine comme trop peu souvent en ces temps de désacralisation.
Mais, plus que les fidèles, c’étaient surtout les amis qui étaient là. D’ailleurs la parole « amitié » a été évoquée et répétée plusieurs fois au cours des allocutions prononcées lors de cette célébration à l’occasion des 30 ans de service sacerdotal du père Gil Fiorini, curé de la paroisse de Saint-Pierre d’Arène et doyen de Nice Centre.
Atypique et polyvalent, le père Gil Fiorini est un vrai personnage : Chanteur à succès (il pourrait être un bon professionnel), organisateur de concert (« son » église de la rue de France pourrait être une salle de spectacle), éleveurs de chevaux, distillateur de pastis, vendeur de produits artisanaux (miel, confitures)… Mais, il reste, toutefois, un homme d’église où il recouvre plusieurs responsabilités, en plus de celles déjà citées, en étant directeur du magazine du diocèse et organisateur des pèlerinages.
Mais, pour ne pas se laisser entraîner dans l’otium ( …père de tous les vices), le voilà aussi président de l’association qui gère le Sanctuaire de la Madone d’Utelle et le couvent annexe qui a été transformé en lieu de résidence pour la joie des touristes et pèlerins qui aiment visiter ce lieu de dévotion et visiter la région.
Comme on pourrait dire, si on ne s’adressait pas à un curé… cet homme se démène comme un beau diable !
Mais, entre une idée et une autre, le père Gil Fiorini est aussi une homme d’action et de …bénédiction : Ses messes thématiques sont devenues fameuses : Animaux, objets comme le portable, trouvent la main qui trace la croix pour les accompagner dans leur chemin et protéger surtout leurs possesseurs.
Les plus célèbres sont, la Messe des Artistes (tous croyants ? …Après tout, quelle importance) et la bénédiction des motards, le 15 août à la Madonne d’Utelle. Chaque année, ce sont au moins 1 500 d’entre eux qui vont chercher ce geste sacré mais également chargé d’humanité du père Gil Fiorini. D’ailleurs, hier soir, à la sortie de l’Eglise les Harleys du coeur (le groupe de motards qui s’occupent du soutien aux enfants malades ou handicapés) ont fait, à leur manière,une haie d’honneur à leur « ami ».
Une très belle fin d’après-midi, conviviale et pleine d’humanité avec des gens qui sont restés à échanger sur le trottoir jusqu’à la nuit tombée. La preuve que le besoin d’humanité est grand et que les gens ont besoin d’un relayeur comme le père Fiorini pour garder ou retrouver le sens de la fraternité.
On attend avec impatience l’ouverture de sa dernière oeuvre, le Centre Culturel et Social qui sortira sous l’église et que, nous en sommes certains, le père Gil Fiorini transformera en centre de vie pour les habitants du quartier.
Pour cela, on peut se fier à ses paroles : » c’est avec audace, conviction, courage et persévérance qu’il faut avancer ».
Nul doute que le père Gil Fiorini les applique dans la plénitude de leur sens.
Longa vita, père Fiorini et ad maiora