Le procès de Martine Landry, la responsable d’Amnesty International Nice, reporté au 14 février à 13h30, au palais de justice de Nice. Elle risque 5 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Martine Landry, la responsable d’Amnesty International à Nice fait face à la justice cette après-midi, avant que son procès ne soit renvoyé.
Le tribunal reproche à la responsable d’Amnesty International d’avoir, le 28 juillet dernier, facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière.
Malheureusement, sur ce point-là, le débat tant attendu n’a pas eu lieu. La procureur a demandé un renvoi, à la suite d’un manque de documentation à propos de ces jeunes migrants.
Une histoire tout à fait légale
Martine Landry fait la rencontre des deux jeunes Guinéens en gare de Menton Garavan. A l’époque raconte-t-elle, ils avaient été raccompagnés deux fois en Italie par les gardes-frontières français. Le 28 juillet dernier, la militante tente alors d’intervenir, pour les aider à passer la frontière. Ou plus exactement, les faire passer du poste-frontière italien à celui côté Français. Un franchissement de la frontière qui lui vaut sa visite devant la justice.
La solidarité n’est pas un délit
Jugée à 13 h, cette après-midi, la responsable d’Amnesty International Nice a pu compter sur le soutien de ces partisans. 100 Personnes étaient en effet rassemblés devant le palais de justice à Nice, peu avant l’audience pour dire « Non au délit de solidarité ». Un cri de colère pour réclamer « Justice pour Martine ». Pour David Nakache, l’un des membres de tous citoyens « Au lieu de faire le procès d’une militante et de son geste, on devrait faire le procès de l’État français qui a renvoyé des mineurs »
Le procès du cœur
Laure Palun, la coordinatrice générale de l’Anafe présente elle aussi cette après-midi devant le palais de justice de Nice, ne cache pas sa rancœur vis-à-vis de l’état français. Un état coupable à ses yeux d’un manque d’humanité envers des personnes qui souhaitent uniquement vivre en paix. Elle s’explique : « les personnes qui veulent aider les personnes migrantes et réfugiés qui cherchent refuge chez nous sont criminalisées. Une honte pour elle. Pour elle cette après-midi c’est le procès de l’humanité et celui du cœur qui se joue ».
Un appel pour faire cesser les mauvais traitements subis par les personnes migrantes qui tentent par tous les moyens de passer la frontière.