Avec le nouveau stade Allianz Riviera, le stade du Ray est désormais libre de toute activité. Ce sont 7 ha d’un site stratégiques , peut-être le plus important et un des plus rares de la ville où la construction a joué un rôle prioritaire dans l’agencement de la ville et dans le système économique local ce qui en a fait une cité bien densifiée du point de vue de la « bétonisation ».
C’est en toute logique que beaucoup d’attention est portée aux décisions qui seront prises à cette égard. Rappelons que le maire de Nice s’était exprimé pour le maintien du Tennis Club Méditerranée dans son site actuel en garantissant que le volume de l’éventuel bâti serait égal à celui du stade du Ray.
A cette fin, et de manière officieuse, des groupes de travail pluridisciplinaires ont travaillé sur ce dossier et un certain nombre d’idées ont fait l’objet d’une réflexion et mise en commun.
Rien d’officiel, on le répète, mais quelques lignes directrices peuvent déjà indiquer les options préférentielles : Élimination du stade du Ray sans aucun maintien d’une aire de jeu qui pourtant serait précieuse pour les besoins des activités sportives de proximité; « quelques » immeubles de taille moyenne et un complément de jardins.
Enfin , une opération classique qui est bien loin du label d’éco-quartier qu’on voudrait lui attribuer et qu’on distribue maintenant avec générosité. Avec la délibération du dernier Conseil Municipal, le processus de concertation publique va se mettre en place et permettra à tous les citoyens de s’exprimer, même si le règlement voté laisse d’amples possibilités d’organiser une consultation a minima.
On verra bien si les habitants du quartier, que ce soit directement ou indirectement concernés, sauront agir pour que leur intérêt d’ayant-droit soit pris en compte où s’il devront se contenter d’un projet déjà ficelé et signé par des promoteurs toujours attentifs à ne pas perdre les bonnes occasions.
Bien sur, le choix à faire sera entre ce que le maire a appelée une opération « auto-financée » par ces promoteurs immobiliers ou un investissement à la charge des finances de la ville. Mais comme Christian Estrosi l’affirme, ses finances sont saines et la capacité d’endettement est bien loin du seuil fatidique et rédhibitoire.
Alors, pour en rester au volet financier, il serait peu crédible d’avoir dépensé 40 millions d’euros pour la très bonne initiative de la coulée verte (future Promenade du Paillon inauguré vendredi 26 prochain) et jouer au parcimonieux quand il s’agit de mettre la main au portefeuille pour l’un des plus niçois des quartiers de la ville.
Surtout si on justifie ça au nom de l’intérêt général!
Of course!.. Diraient nos amis les anglais !