Construit aux alentours des années 1250, ce lieu Saint, situé au cœur du Vieux-Nice, en a vu de toutes les couleurs. Tour à tour transformée en hôtel (l’Aigle d’Or), logements, commerces, cinéma (Le Capitole), boîte de nuit, bureaux et même en dépôt d’ordures, l’Église des Franciscains retrouvera bientôt son authenticité.
Une histoire pour le moins rocambolesque ! « En 2010, lorsque les bureaux de la CGT ont quitté le Palais communal de la place Saint-François, nous avons découvert qu’il cachait derrière lui une église du 13ème siècle, raconte Christian Estrosi, maire de Nice. Ce monument représente donc l’une des plus grandes richesses patrimoniales de l’histoire de notre cité. »
Des travaux de grande ampleur
Au fil du temps, murs, cloisons, planchers et faux-plafonds ont littéralement envahi la structure. Au point que l’église disparaisse sous toutes ces couches superflues. Depuis sa découverte, et notamment depuis 2016, des opérations de démolition s’effectuent. Plus de 1 500 tonnes de gravats, ainsi que de déchets, ont déjà été retirées du bâtiment.
En guise de début des travaux de restitution des intérieurs, le maire de Nice donne un coup de masse dans l’un des vingt-quatre poteaux de soutènement, qui, dans quelques mois, feront partie du passé. L’ancien plancher de la salle de cinéma sera également détruit.
Quel avenir pour ce monument historique ?
À l’automne, quiconque pourra apprécier l’envergure de cet espace : 47 mètres de long, 12 mètres de large et 17 mètres de haut. Quant à l’Aigle d’Or et au Palais communal, ils formeront un pôle culturel centré sur l’histoire et la tradition niçoise.
« Une fois ce lieu réhabilité, nous engagerons, dans les deux prochaines années, un travail de fond afin de veiller à lui redonner tout son caractère ancien et de pouvoir le mettre en état de préservation pour que, plus jamais, qui que ce soit ne vienne abîmer cet héritage », conclut Christian Estrosi.
L’église des Franciscains et ses bâtiments voisins disposent donc encore de beaux jours devant eux !
Solène FALAISE