En attendant que la stratégie mise en place par Christian Estrosi en matière d’activités innovantes déploie son efficacité, le tourisme garde tout son poids dans l’activité économique de Nice et sa région. Il représente près du 20% du PNB local, c’est dire!
La transformation des 49 offices municipaux des communes métropolitains en autant antennes d’un seul « comité » avec une seule stratégie, des moyens plus importants et partagés.
Hier le Comité métropolitain a complété la saison des élections et nominations après les municipales de mars-juin avec la réélection de Christian Estrosi à la présidence et de Rudy Salles comme Président délégué, en fait numéro 1 opérationnel. Colette Fabron, maire de Saint-Etienne-de-Tinée est Vice-Présidente.
Pas de surprises de ce côté-là, puisque le premier est de plus en plus le seigneur des lieux et l’autre, écarté du conseil municipal pour laisser sa place à sa fille Jennifer, par ailleurs conseillère régionale, faisait office de ministre du tourisme niçois depuis très longtemps. A noter, que la Ville de Nice n’a pas d’adjoint au tourisme (dans la mandature précédente s’appelait… Rudy Salles) se qui prouve son choix de bien vouloir centrer la stratégie et l’action dans cet Office Métropolitain.
L’objectif futur, rendu encore plus difficile par la contingence sanitaire qui a largement affecté l’activité, est simple : « Nous devons séduire et attirer la clientèle sur le territoire en lui présentant toutes les facettes d’une destination hors norme tout en la rassurant sur les protocoles sanitaires », a affirmé Rudy Salles après le résultat du scrutin.
Précédemment Christian Estrosi avait profité de la présence des représentants du territoire pour faire le point sur la situation.
Son analyse est optimiste et pessimiste à la fois : « Après un flux touristique quasiment à l’arrêt entre avril et juin, le rattrapage actuel atteint un rythme impressionnant même si la saison estivale 2020 s’inscrira, sans surprise, en net retrait par rapport aux années précédentes », a-t-il dit avant d’énumérer les chiffres.
D’après celles-ci les taux d’occupation hôtelières des 15 premiers jours du mois d’août sont de 88 % (- 4,6% par rapport à 2019) à Nice, à 87,6% pour les Alpes-Maritimes et montrent une montée en puissance de la fréquentation en août par rapport à juin (taux d’occupation 14%) et juillet (51%).
Christian Estrosi a par ailleurs souligné, en se basant sur les chiffres de fréquentation des offices de tourisme locaux, la bonne santé cet été du «haut-pays», une zone qui englobe notamment le Parc national du Mercantour. Sur les quinze premiers jours d’août, le déficit de visiteurs dans les offices de tourisme du haut-pays n’a été que de 6% par rapport à l’an dernier, contre 50% pour le moyen pays et 59% pour le littoral.
La pandémie mondiale de Covid-19 a profondément affecté les voyages internationaux depuis des mois, et par ricochet les flux de touristes étrangers, in primis les russes, américains et asiatiques, sur le littoral méditerranéen notamment.
Les élus et les professionnels du secteur, compte tenu de l’enjeu, attendent avec préoccupation l’automne. De plus, ils seront privés pour des raisons sanitaires d’événements porteurs, tel Ironman, Triathlon , Marathon Nice-Cannes. Ils ont juste pu sauver, même si en édition réduite, le Tour de France.
La bestiole a frappé fort, il faudra faire preuve de résilience et de capacité à rebondir pour retrouver la splendeur passée.