Le tunnel de Toulon est certainement l’un des plus grands chantiers de la fin du XX° siècle et du début du XXI° dans notre région Provence Alpes Côte d’ Azur. La déclaration d’utilité publique avait été donnée en 1991.
Cinq ans plus tard en 1996, un effondrement au Puits Marchand avait considérablement retardé l’échéancier des travaux.
Le tube nord, traversant Toulon d’est en ouest avait été mis en service seulement en 2002. Le tube sud vient parachever ce chantier. Il a été ouvert à la circulation le dimanche 16 mars 2014. Il permet de traverser Toulon dans le sens ouest est.
Ainsi les autoroutes A 50 venant de Marseille et A57 venant de l’est du Var et de Nice, ne se déversent plus dans Toulon. Les véhicules en transit utiliseront ce tunnel, soulageant d’autan la circulation dans l’agglomération toulonnaise.
Le boulevard Strasbourg et l’avenue de la République vont retrouver un peu plus de calme, de sérénité et surtout moins de pollution. L’expérience du premier tube et l’effondrement de 1996 ont permis aux concepteurs d’en tirer des leçons bénéfiques.
La nature du sous-sol a obligé de surveiller les immeubles (360 bâtisses) et de renforcer leur assise par des injections de compensation. Les systèmes de ventilations, les deux tubes mesurent plus de 3 kilomètres et de sécurités avec des rameaux intertubes respectent les derniers critères. Le tunnel de Toulon est le premier tunnel urbain à bénéficier des nouvelles normes dites : ‘Mont Blanc’.
Ce chantier pharaonique a nécessité l’évacuation de près d’un million de mètres cube de déblais, l’utilisation de presque cent mille mètres cube de béton, 260 kilomètres de câbles électriques et cinquante mille tonnes d’acier. C’est à ce prix que Toulon a, du moins on l’espère, résolu ses problèmes de circulation automobile.
Ce tunnel devrait servir d’exemple aux autres villes de notre littoral, soucieuses de résoudre les problèmes de circulation. On ne peut qu’applaudir devant cette réalisation.
Thierry Jan
