Le statistiques UE nous disent que le trajet moyen journalier d’une voiture est de 7,5 km. De plus, il faut avoir à l’esprit que 50% des trajets en voiture font moins de 3 kms, c’est-à-dire l’équivalent de 10 minutes de vélo.
En France, l’usage du vélo a longtemps été réservé aux activités de sports et de loisirs. Ailleurs, et paradoxalement plus dans les pays du Nord moins favorisée du point de vue climatique, la mobilité au moyen d’un vélo est bien plus appliquée.
Ces dernières années , la diffusion du VAE a ultérieurement facilité son utilisation. Les progrès technologiques des batteries y ont également contribué face aux voitures et motos, polluantes, bruyantes, dangereuses et encombrantes
Au contraire, avec le VAE, on peut donc se déplacer sans trop d’efforts (même en habit de ville et sans transpirer) faire de substantielles économies d’énergie et d’argent, réduire son empreinte carbone, se garer gratuitement. Il peut donc devenir un véritable outil pour se déplacer sur des distances tout à fait respectables.
Nous rentrerions alors dans un nouveau modèle de société où la voiture n’est plus reine, où elle cède volontiers sa place à un « véhicule » de 20 kg seulement pour transporter un passager, en lieu et place d’un véhicule à 4 roues de plus d’une tonne, avec un coût énergétique totalement négligeable*.
Alors pourquoi Nice, qui jouit de l’atout considérable de 300 jours d’ensoleillement par an, ne pourrait pas être la capitale de ce déplacement doux et préfère tolérer une situation de trafic tel une ville orientale avec la Promenade des Anglais transformée en autoroute urbaine, motos en mode gymkana, stationnement anarchique et lenteur des transports publics ?
Manque de sensibilité ? de vision ? de volonté politique ? En tous cas, cette inattention est bizarre de la part d’un Maire qui se veut à la pointe de la modernité avec Vélo Bleu et Auto-bleu…
Alors on reste au stade des souhaits : tous à vélo à assistance électrique dans 10 ans ? Une utopie bien sûr. Ce type de vélo étant dans une fourchette de prix allant de 1 000 à plus de 3 000 euros (dans de nombreuses villes il y a un bonus à l’achat de 300 à 400 euros)
Il s’est vendu en France près de 3 millions de vélos en 2014, dont 78 000 vélos à assistance électrique (soit 2,7% seulement). Le marché a progressé de plus de 30% sur un an mais sur un volume restant très faible.
A titre de comparaison, la vente des VAE aux Pays-Bas représente plus de 20% du marché vélo (plus de 220 000 unités vendues). Il y a près de 3 fois plus de VAE vendus dans ce pays pour une population 4 fois moins nombreuse.
