Ce matin, le Conseil Métropolitain se réunira à nouveau, peu de temps après la précédente séance au cours de laquelle le vote concernant la taxe foncière sur le bâti avait provoqué des remous au sein de la majorité avec la naissance de fait d’un groupe dissident par les élus de la mouvance qu’on peut inscrire au nom d’Eric Ciotti.
Sept maires ou délégués s’étaient exprimés contre la délibération proposée.
Une fissure qui avait permis aux oppositions de donner de la voix: les socialistes pour dénoncer un endettement qui plomberai, à leurs dires, les investissements dans les années à venir; les frontistes pour menacer une demande de référendum sur ce nouvel impôt.
La large majorité réunie autour de Christian Estrosi devra à cette occasion montrer sa cohésion qui, si lui faisait défaut, pourrait commencer à poser problème et à semer le doute dans ses files.
D’autres maires rejoindront les « frondistes » animés par Xavie Beck, maire de Cap d’Ail et Prémier Vice-Président du Conseil Départemental, et Christelle D’Intorni, maire de Rimplas et jeune pasionaria de cette « mouvance » ?
A ce titre, le président de la Métropole opposera à ses détracteurs, l’échéancier des montants investis depuis 2012 sur l’ensemble des communes membres et l’état analytique pour chacune des 49 communes membres du plan pluriannuel pour la croissance et l’emploi 2018-2020.
Ce petit rappel à la mémoire a pour but de souligner aux maires des petites communes, comment ils ont été et seront bénéficiaires de la « solidarité » territoriale et qu’ils ont tout intérêt à serrer les rangs face à ces critiques qui sont plus de ressort politique que technique.
En fait, Eric Ciotti et son groupe ont profité de cette décision (nouvel impôt rendu nécessaire par l’état des finances de la Métropole) pour s’engouffrer et créer le malaise au sein de la majorité, officialiser le groupe « pro-Ciotti » au nom d’une faction « anti-impôt ».
Rien de nouveau sous le soleil, on a déjà connu cela dans le quinquennat Hollande avec l’action déstabilisante des « frondistes ».
Ad abundantiam, Saint-Laurent du Var et Cagnes sur Mer et les communes de l’arrière-pays ainsi que la zone industrielle de Carros-Le Broc en seront les grandes bénéficiaires, le lancement des études de faisabilité relatives à l’extension du tramway en franchissement du Var est un geste qui ne pourra que souder les élus de cette portion de territoire autour de Christian Estrosi.