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21 novembre 2024

Législatives: quels candidats ?

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L’offre électorale

Globalement, on observe un recul du nombre de candidatures déposées (6291) par rapport au premier tour de 2017 (7882) pour les 577 sièges, soit 10,9 candidats par siège contre 13,7 en 2017. Ce recul résulte essentiellement de la réduction importante du nombre de candidatures à gauche. En effet, pour la première fois à des élections législatives, les principales forces de gauche (La France insoumise, EELV, PS et PCF) se sont rassemblées, à l’initiative de LFI, pour présenter un candidat unique dans chaque circonscription dans le cadre d’une « Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) », alors qu’en 2017 LFI, le PS, EELV et le PCF avaient présenté des candidatures séparées dans la grande majorité des circonscriptions.

La majorité présidentielle est partie unie sous l’appellation « Ensemble ! » regroupant Renaissance (ex-LREM), Agir, le MoDem, Horizons (la nouvelle formation d’Édouard Philippe) ainsi que le Parti radical, la Fédération progressiste de François Rebsamen (ex-PS) et Refondation républicaine de Jean-Pierre Chevènement. Comme en 2017, elle est présente unie dans la quasi-totalité des circonscriptions, avec quelques dissidences provenant principalement de députés sortants non réinvestis.

À droite, LR et l’UDI ont passé un accord de premier tour et sont présents dans toutes les circonscriptions de France métropolitaine. Il y a quelques candidatures dissidentes ou indépendantes, mais plutôt moins que précédemment.

Les objectifs

La majorité présidentielle espère obtenir une majorité absolue de sièges la plus large possible afin que le second mandat d’Emmanuel Macron puisse se dérouler dans les meilleures conditions. Pour Jean-Luc Mélenchon, au-delà de l’objectif affiché d’imposer une cohabitation, il s’agit sans doute d’établir LFI comme principale force d’opposition en obtenant le maximum de sièges et en satellisant les autres composantes de la gauche. EELV a pour seul objectif d’obtenir un groupe parlementaire et le PCF de sauver le sien. La situation du PS est plus complexe. Sa direction recherche à la fois à sauver son groupe parlementaire, si possible en l’augmentant, et à relégitimer pleinement le PS comme composante incontournable de l’alliance de gauche à travers l’onction donnée par Mélenchon. LR, qui risque de perdre sa place de principale opposition parlementaire, a pour seul objectif de limiter les dégâts en sièges. Le RN affiche des ambitions officielles assez élevées en sièges, en obtenir au moins 60, mais pas en terme de majorité, ayant donné de fait la priorité à l’élimination de la concurrence de Reconquête !. Pour le parti d’Éric Zemmour, l’objectif est de survivre en obtenant le maximum de suffrages pour s’assurer un financement pérenne et si possible d’obtenir quelques élus.

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