Qui dit que la politique n’a pas ses bons côtés ? Mais qui parfois tournent au ridicule… En tant que profane, nous laisserons la suite de cette argumentation aux experts pédagogiques et psycho-linguistes.
Une seule question : Qu’est ce qui a empêché que cette demande impérieuse ne se soit posée avant ce jour ? Quant au tac-au-tac entre Monsieur le Maire et le Chef principal de l’opposition, leur éternel duel demande une issue adéquate : une compétition de « counta bla-bla »!
Un peu de sérieux tout de même !
Christian Estrosi, Député, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, demande au directeur de l’Académie de Nice, la création d’une classe bilingue nissart-français :
« J’ai saisi le Directeur de l’Académie des Alpes-Maritimes – Mr Philippe Jourdan – et le Ministre de l’Education Nationale – Mr Vincent Peillon – pour demander qu’une classe bilingue Nissart-Français soit créée et qu’elle soit ouverte pour la rentrée 2013/2014 à Nice.
Parce que je suis très attaché à notre patrimoine et à notre culture*, je souhaite que la langue niçoise soit transmise aux générations futures.
Je suis d’ailleurs intervenu, dès 1999, pour qu’un département langue et culture régionale Nissart soit créé à l’Université de Nice et en 2000 en posant une question orale au gouvernement afin de demander la reconnaissance du Nissart en tant que langue régionale de France.
Pour connaître ses racines, il faut connaître sa langue ; force est de constater que le nombre de lycéens qui passent les épreuves de niçois au baccalauréat est en constante progression.
Aujourd’hui, seul un très petit nombre d’élèves est familiarisé au Nissart dans quelques écoles primaires.
C’est pourquoi j’ai demandé la création d’une classe bilingue nissart-français à parité horaire, afin que toutes les matières soient dispensées en français et en nissart.
Il s’agit d’une responsabilité de l’Etat, à laquelle M. Lauriano Azinherinha – Adjoint à l’Education, M. Jean-Marc Giaume – Conseiller Municipal en charge de la Langue et de la Culture Niçoises et moi-même, sommes prêts à apporter tout notre concours, notamment en mettant à disposition les locaux des écoles municipales.
Je ne peux accepter que de petites collectivités, telle que Cuers dans le Var, comptent 4 classes bilingues français-provençal, et que Nice – 5ème ville de France – n’en propose aucune.
Dans d’autres régions françaises, des écoles primaires publiques bilingues existent dans le respect de nos valeurs républicaines.
Parti intégrante du patrimoine mondial, il est de notre devoir de sauver les langues régionales qui sont le socle de nos cultures. »
- Depuis 2009, j’ai souhaité que le Centre du Patrimoine propose des cours de niçois gratuits aux agents municipaux et au grand public, cette expérience remporte un véritable engouement.
Ouverture d’une classe français-nissart à l’école : réaction de Patrick Allemand, Conseiller Municipal, Président du Groupe Changer d’ère
Je viens d’apprendre que Christian Estrosi avait saisi le Ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, et le Directeur des services académiques des Alpes-Maritimes, pour demander la création, à la rentrée prochaine, d’une classe bilingue français-nissart à l’école, en précisant que pour le Député-maire de Nice et Président de la Métropole, cette création s’imposait.
Je ne peux que me féliciter de cette initiative que je soutiens.
Je m’étonne toutefois que Christian Estrosi ait attendu l’arrivée de la Gauche au pouvoir pour se souvenir de l’importance du niçois, et qu’il n’ait pas formulé cette même demande auprès des Ministres de l’Education nationale qui se sont succédés depuis 2002 et dont il était pourtant si proche.
