Triste anniversaire : 2013 marque la dixième année consécutive de hausse pour l’encours de la dette des communes tricolores : 62,8 milliards d’euros.
Tel est en 2013 le montant de la dette cumulée des près de 36 700 villes de France (métropole + DOM). C’est 12,3 milliards d’euros de plus que dix ans auparavant (+24,3%) et 2,1 milliards de plus qu’en 2012 (+3,5%).
Autre mauvaise nouvelle, cette hausse s’accélère : les +3,5% de 2013 font suite à +1,3% en 2012 et +1% en 2011. Et il faut remonter à 2008, au plus fort de la crise, pour trouver un taux de croissance identique.
Comme quoi les donneurs de leçon à l’Etat, pourraient s’adresser quelques questions à eux-mêmes …
Et Nice dans tout ça ? Et bien, sa situation est en clair-obscur.
Elle n’est pas dans le palmarès (négatif) des 20 premières dont la première place est détenue par Levallois , la ville de l’ineffable couple Balkany avec 9 129 euro/par habitant. Au contraire, avec 1 513 euros, elle fait bonne figure en comparaison avec ses voisines Cannes (3 438 euros) et Antibes (2 401 euro).
Toutefois, si l’endettement n’est pas un signe de bonne santé, ce qui compte avant tout est la capacité de désendettement, à savoir le nombre d’années nécessaires pour l’épurer si on lui consacrait la totalité de l’épargne.
Dans ce cas , avec un dette globale de 526,8 M€, Nice pourrait le faire en 9,5 années alors que Cannes avec 255,4M€ serait mieux placée avec 7 années,et Antibes, elle, aurait besoin de 19,9 années !
Un dernier chiffre qui pourra alimenter le débat : L’évolution entre 2012 et 2013 est de 37%.
Pour compléter l’analyse et en tirer quelques considérations, il serait utile de savoir quelle part de cette augmentation en pourcentage a été destinée aux investissements (qui devraient avoir un retour à terme) et quelle autre, aux frais de fonctionnement.
Mais là, la recherche nous laisse sur notre faim !