La grogne des enseignants, des étudiants et de certains lycéens de diminue pas. Ce mardi 9 février, ils ont regroupé leur force de Carlone à Saint Jean d’Angély et se sont rejoints avant de partir pour Valrose. Destination finale : Place Masséna à 14 heures. Les manifestants ont protesté contre les réformes de Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ces mesures modifient le statut d’enseignant- chercheur, leur formation, et préconisent l’arrêt de la politique de suppression et de précarisation des postes. Isabelle, enseignante-chercheuse en blouse blanche, nous confie : « Nous manifestons contre le démantèlement du CNRS et contre la LRU [Loi Pécresse]. Il faut savoir que ce matin la grève a été votée à la fac de Sciences de Nice, en plus de celle de la fac de Lettres. C’est un vrai mouvement, dur ! ».
Certains étudiants manifestent pour montrer leur solidarité envers leurs professeurs. « Je suis solidaire et je me sens concernés par ces problèmes car je veux moi-même devenir enseignant-chercheur. Nicolas Sarkozy détruit petit à petit le service public et il essaye de nous diviser », proteste un étudiant en colère. Anthony est en première année de Fac de Lettres. Le jeune s’insurge contre ces réformes « on est entrain de nous priver de tous les moyens qu’on avait et on nous met littéralement à la rue. On va se retrouver avec des facs qui vont coûter plus de 5 000€ par an. Donc on est contre ce gouvernement ». Lundi dernier, Valérie Pécresse a nommée une médiatrice qui devra retravailler le projet de décret. La ministre de l’enseignement supérieur doit recevoir mercredi à 16 heures différents représentants de la communauté universitaire, mais les grèves ne vont pas s’arrêter de si tôt à en croire les manifestants.
