Du 28 au 31 août, s’est tenu un nouveau tour de discussions entre Michel Barnier et David Davis, négociateurs en chef de l’Union européenne et du Royaume-Uni pour le Brexit. Des avancées étaient attendues concernant des questions telles que l’avenir de la frontière entre les deux Irlande, la situation des Européens établis au Royaume-Uni, le montant de la facture à payer par Londres pour « solde de tout compte », ou encore la compétence de la Cour de justice de l’UE (CJUE) sur le Royaume-Uni à l’issue du Brexit.
Mais comme l’a indiqué M. Barnier le 31 août, « aucun progrès décisif sur les sujets principaux » n’a été réalisé, ce qui empêche d’envisager le début des discussions s’agissant des futures relations entre le Royaume-Uni et l’UE.
Face à la montée du risque de ne pas parvenir à un accord d’ici la date butoir de mars 2019, le gouvernement britannique de Theresa May, plutôt offensif depuis le début des négociations, a récemment infléchi ses positions. En effet, l’établissement d’une période de transition après 2019 est désormais évoqué.
Tout comme la possibilité de constituer un système d’arbitrage, dont la CJUE serait l’une des parties prenantes, a été avancée par Londres, une perspective impensable pour le Royaume-Uni jusqu’ici.
A cet égard, Michel Barnier se dit prêt à « intensifier » le rythme des rencontres avec son homologue britannique.