Bien qu’elles soient deux, elles ne constituent pas un archipel. L’une se trouve à portée de voix de Bandol et la deuxième se dresse devant le Brusc. Paul Ricard les acquière toutes deux dans les années cinquante et bien vite en fait deux paradis, deux oasis où la nature est préservée.
L’île de Bendor
A deux ou trois brasses de la station balnéaire de Bandol, l’île ou plutôt l’îlot attend les visiteurs. Il faut moins de sept minutes pour la rejoindre avec le bateau. Le tour de Bendor prend environ une demi-heure. La promenade est bien aménagée et le randonneur découvrira successivement une côte découpée avec des rochers, dentelles déchirées par les baisers iodés de la mer. Ses eaux transparentes, créent l’illusion d’un paradis tropical. Dans une petite anse encastrée, on y apprécie une plage de sable blond.
Le port (le plus petit de la méditerranée) abrite les bateaux dans un paysage où Robinson aurait peut-être découvert Vendredi. Bendor fut dévastée par les Sarrasins au milieu du XIII° siècle. Au XVII° elle devient une terre d’exil qui peu à peu abandonnée se retrouve déserte quand en 1950 Paul Ricard l’achète. C’était son havre de paix et de quiétude où il rencontrait de nombreux artistes. Salvador Dali y créera dans les années 60 « La pêche au thon » Les musées des objets publicitaires et des vins et spiritueux, séduiront les visiteurs. Des artisans, notamment dans la statuaire, proposent leurs œuvres au public.
Un monument en hommage à Pierre Puget accueille les touristes au débarcadère avec la devise « Nul bien sans peine ».
Les Embiez
C’est du petit port du Brusc à Six Fours que l’on s’embarque pour une traversée d’une dizaine de minutes. Paul Ricard acquière cette île en 1958. Tout comme Bendor, il va l’aménager. Les Embiez sont faites pour les loisirs et la découverte. Les fonds marins, merveilleux enchanteront les amateurs de plongée. L’île de 95 hectares se prête admirablement à la promenade avec une nature à la flore riche et luxuriante. Pour ceux qui ne peuvent marcher, un petit train leur fera faire le tour de l’île. On y découvre alors les vignes et des sentiers fleuris.
Un institut océanographique avec un aquarium qui recrée la faune et la flore locale où on peut admirer plus de cent espèces. C’est au musée que l’on peut observer les hippocampes nés en 2006 ainsi que des coraux. Les mœurs des sélaciens, des cétacés et des tortues de mer sont expliquées. Des amphores retrouvées à proximité nous enseignent sur l’histoire maritime et la période romaine. On y trouvera également des arènes, Paul Ricard était aficionado. Un musée de peinture, des chênes sauvages, la chapelle sainte Cécile ainsi que la tombe de Paul Ricard achèveront votre visite.
Thierry Jan.