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22 novembre 2024

Les jeux semblent faits à Nice

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La grève au casino Ruhl de Nice s’est poursuivie jusqu’à mardi 3 janvier. Entre espoir et détermination, la Direction et la CGT expriment leurs sentiments divergents sur la situation.

« Tout est redevenu quasiment normal. La grève est terminée. » Vêtu d’une veste noire et en cravate bleue, le directeur marketing, Pierre Compagnon se montre optimiste.

« Chaque jour, la durée de la grève diminuait. Si vendredi, elle a duré toute la journée et toute la nuit, le dernier soir, elle n’a duré que deux heures. » D’un air posé, il assure également que le salon de jeux -fermé depuis le 29 décembre, premier jour de grève- a même réouvert ses portes. Mais cette appréciation positive de la situation n’est pas partagée par le délégué syndical de la CGT, Fabrice Mione.

Selon lui, « il n’y a que trois croupiers qui ont travaillé le dernier soir de grève car ils sont en CDD. Et si aucune négociation n’aboutit, il se pourrait qu’elle se prolonge encore. » Fabrice Mione, croupier depuis 17 ans au casino aime son travail mais dans cette affaire, il s’inquiète : « Depuis l’année dernière, nous ne bénéficions plus du salaire minimum garanti. Nous sommes payés quasiment au pourboire. Cela ne nous permet pas de recevoir un salaire décent. D’autant plus qu’à Nice, le niveau de vie est plus élevé que dans d’autres villes. Nous souhaitons le retour au salaire minimum garanti. » La direction du Ruhl pourtant, n’entend pas les choses de la même façon.

casino4.jpg D’après le directeur marketing, l’augmentation de 5 à 15%, décidée par l’entreprise dans le cadre d’une négociation annuelle obligatoire, est plus que correcte. Concrètement, la Direction a proposé aux croupiers, une rémunération supérieure aux minima nationaux garantis par la profession des jeux de table en France. »Etant donné que le Ruhl est un casino important, notre initiative est normale et juste. Mais cela ne leur a pas semblé suffisant. »

Les mots sont dits. Quitte ou double depuis le début de la grève, le 29 décembre, les parties concernées se sont rencontrées une seule fois officieusement. Depuis, aucune négociation n’a été ouverte sauf très récemment. Pourtant Fabrice Mione garantit que les propositions ne manquent pas. La CGT a même envisagé l’instauration du système dit « au fixe ». En d’autres termes, la mise en place d’un salaire fixe pour les croupiers. Un brin d’espoir apparait tout de même ces derniers jours. La CGT et le Casino ont noué contact.

L’incertitude règne donc sur le dénouement de l’affaire. Déjà, chose positive, le Casino a accepté une ouverture des négociations, les croupiers sont donc retournés à leur poste dès mercredi. Alors faites vos jeux…!

*c’est le collectif d’employé qui a voté pour la conduite de la grève.

Barbara D

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