C’est ce samedi 22 novembre à partir de 9h45 que les niçois rendront hommage à Catherine Ségurane en présence des autorités. Ce personnage, parmi les plus célèbres de Nice, n’apparaît pourtant qu’au début du XVIIème siècle, sous la plume de l’historien Honoré Pastorelli, le premier à évoquer notre héroïne, cinquante ans après les événements auxquels elle aurait participé.
C’est en 1923 que le Comité des Traditions Niçoises fait apposer, à proximité du lieu présumé de ses exploits (rue Sincaire), une stèle à la gloire de Catherine Ségurane.
Présentée sous les traits d’une femme du peuple lavandière de son état, Catherine Ségurane aurait donc, à l’occasion du siège de Nice de 1543, assommé d’un coup de battoir un enseigne turc, s’emparant ainsi du drapeau ennemi.
Cet acte de bravoure aurait déstabilisé l’adversaire et permis de repousser l’assaut des Français et des Turcs, alliés contre la Maison de Savoie. Décrite comme laide et surnommée la “Dona maufacha”, Catherine Ségurane symbolise dans l’imaginaire collectif la résistance et la mobilisation de tout un peuple, et en particulier celle des femmes.
Elle est encore aujourd’hui une référence et une source d’inspiration pour la création littéraire et musicale niçoise.
Réelle ou non, elle demeure présente dans la mémoire des Niçois, qui lui rendent chaque année un fervent hommage.
Le programme prévoit le départ du cortège de la place Toja avec haltes commentées en niçois et français. A chaque halte, un texte écrit par l’historien Jean-Paul Potron sera lu en français et en niçois (lecture niçoise par Sylvain Casagrande, directeur du département langue d’Oc de la faculté de Lettres).; puis la Messe célébrée en l’église Saint-Augustin par Monseigneur Blanchi, avec textes liturgiques et chants en niçois
L’ Hommage devant la stèle de Catherine Ségurane aura lieu Place Saint-Augustin,
avec les discours des Officiels
À la fin des discours, danses du Comté de Nice par la Ciamada Nissarda, suivi du traditionnel verre de l’amitié