En effet, la météo avait annoncé une possible répétition du coup de mer du mois dernier qui causa d’énormes dégâts aux plages et plagistes niçois accusant de grosses pertes commerciales et, par conséquence, financières notamment pour ceux qui n’ont pas encore pu reprendre l’exploitation de leur établissement.
Et le vent qui souffle si fort depuis quelques jours est en effet le meilleur témoin du danger annoncé.
Ce fut donc avec une vive surprise que , jeudi matin, les habitués de la « Prom » purent constater que la plage du Blue-Beach avait ouvert ses portes accueilliant normalement0 ses clients (au moins au nombre de 50 sinon plus)… Bref, comme d’habitude !!
Chaises longues, transats et tables du restaurant étaient disposées pour une journée de travail des plus ‘normales’…et cela malgré l’arrêté de la Mairie affiché à quelques mètres !!!
Cette situation fut remarquée par des habitués de la plage publique limitrophe qui s’adressèrent à des policiers municipaux pour demander des explications ( ‘le danger s’arrête aux plages publiques…mais celles payantes sont-elles plus sures ?- furent les habituelles protestations) sur ce fait.
En réalité, toutes les plages privées avaient fermé leurs portes, sauf une… le Blue-Beach dont le gérant est René Colomban, qui, de plus, est le président de l’association des plagistes niçois !!! Et donc en condition de déloyauté commerciale vis-à-vis des ses collègues !
L’intervention de la Police Municipale fit que , vers 12 heures, les clients du Blue-Beach furent priés de quitter les lieux, ce qu’ils firent sous le regard amusé des quelques personnes qui s’étaient rajoutées et,
naturellement, dans l’ordre et bon esprit.
Reste à se demander comment et pourquoi un professionnel certainement avisé comme M. René Colomban ait pu opter pour le « non respect » de l’ordonnance municipale et comment et pourquoi la Police Municipale a attendu le signalement des citoyens (sauf d’autres circonstances dont nous ne sommes pas à connaissance tout en étant présent sur le lieu) pour intervenir et mettre fin à cette situation d’illégalité alors que c’était de son devoir de contrôler la mise en exécution de l’ordonnance municipale et cela dés le premier matin.
Cet épisode, dont bien sûr il ne faut pas exagérer l’importance, nous rappelle la fable animalière du roman allégorique « La ferme des animaux » écrit en 1945 par l’écrivain anglais George Orwell (le même auteur du plus fameux livre « 1984 »), dans laquelle on peut lire la sympathique expression : « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux des autres »… Ou tout au moins, pensent de pouvoir l’être.
