Les premières notes résonnent, un impressionnant flash lumineux intervient. C’est le moment choisi par le chanteur des Queens pour entrer en scène. Pantalon serré d’un blanc immaculé, veste assortie, fine moustache à la coupe travaillée, l’homme en met plein la vue. La ressemblance avec Freddie Mercury est troublante. Pour une fois, on en viendrait presque à préférer la copie à l’original. Le spectacle peut enfin commencer.
Le leader du groupe, faisant fi des conventions, en a profité pour faire se lever le public au bout de quelques chansons. Quoi de plus triste en effet qu’un concert passé assis ! L’auditoire, composé de tous les âges et majoritairement familial, reprend ensuite avec vigueur les standards des Queen (sans « s »). Un vrai succès.
Enchaînant avec force et talent les différents tubes d’un des groupes phare du rock, les Queens ont encore une fois démontré que la bonne musique ne vieillissait pas. Son pur, batterie percutante, riff de guitare électrisant, tous les ingrédients étaient présents pour une soirée réussie. L’énergie réellement communicative du chanteur faisant le reste. Virevoltant d’un coin de la scène à l’autre, ce dernier a réussi à imposer sa touche personnelle au concert. Pari difficile quand on chante les chansons d’un autre, mais pari gagné. Ainsi, le facétieux « british » a prouvé qu’il maniait aussi bien l’humour que le micro. Dans un français balbutiant, mais dont le charmant accent réussit à faire oublier les approximations, il n’a pas hésité à interpeller, pour plaisanter, certains spectateurs. Mais avec flegme, comme l’exige la tradition anglaise.
Après deux heures d’effort intense, entrecoupées par un entracte, la soirée s’achevait en apothéose autour de l’hymne fédérateur « We will rock you ». Les cinq membres du groupe, épuisés par leurs performances, ont tenu à préciser qu’ils espéraient revenir l’année prochaine. Rendez vous est pris pour les fans.
