Ce mois de décembre est quelque peu paradoxal. Alors que la majorité des niçois se prépare à fêter Noël en famille au chaud, l’autre minorité, elle, angoisse à passer un hiver encore plus difficile que les précédents. A Nice, c’est 8 000 personnes qui sont dans cette situation. Tous sont dans le besoin. L’ouverture de la campagne d’aide des Restos du Cœur est l’une des solutions à ce phénomène (3 décembre – 8 mars). Afin d’endiguer cet état de pauvreté, les Restos du cœur interviennent. Ils aident cette population démunie, lui redonne confiance mais lui apporte surtout de la chaleur humaine. Différentes actions sont surtout menées durant les périodes de grand froid et aussi le reste de l’année. M. Wancier, responsable départemental des Restos du Cœur, explique l’aide apportée à ces familles. Les différentes antennes niçoises «apportent une aide sur le plan alimentaire, social et administratif afin de rendre ces familles autonomes. Beaucoup ne savent ni lire ni écrire ». Phénomène de pauvreté inquiétant car selon une étude fournie par les Restos du Cœur, 5% des personnes aidées auraient un emploi. «La notion de travailleur pauvre» existe réellement pour M. Wancier. Il voit des familles entières venir deux fois par semaine. Cette année, le nombre d’inscrits a augmenté de 3 à 5%. En été, l’affluence est d’environ 4 000 personnes, mais le froid et la rudesse de l’hiver fait doubler ces chiffres.
Des motifs de satisfaction existent.
Le combat ne semble pas être inutile. Au contraire «il porte ses fruits puisque environ une personne sur deux ne revient pas l’année d’après». Motif de satisfaction pour les milliers de bénévoles au contact direct des défavorisés. Cette solidarité, ce soutien, ces coups de pouce sont très utiles à la population. Depuis quelques années, outre l’aide alimentaire, de nouveaux services ont vu le jour. Il y a notamment les bébés du cœur, un toit pour tous… différentes structures qui apportent chaleur et réconfort.
Réconfort important mais ô combien fragile. Le problème c’est qu’il repose essentiellement sur des dons. La générosité des donneurs est à louer tout comme celle des politiques locales qui fournissent une aide cruciale. Leur degré d’implication varie, cela passe par une contribution financière, alimentaire ou autre. Les locaux sont même parfois mis à la disposition des associations à titre bénévole. Afin de sensibiliser l’opinion publique des actions chocs sont prévues. Sur le plan local, une course solidaire va être organisée le 10 février. La course « du soleil » est un marathon qui part de Nice jusqu’à Monaco, le long duquel une collecte est organisée.
Coluche et sa bande d’enfoirés nous le disent souvent mais aujourd’hui plus que jamais :
«On compte sur vous ».