Après les annonces de Matignon ce lundi, les professionnels de la montagne doivent encore attendre pour savoir s’ils pourront débuter leur saison aux vacances de Noël.
«La question» d’ouvrir ou de laisser fermées les stations de ski pour les vacances de fin d’année «n’est à ce jour pas tranchée, les deux options étant encore envisagées compte tenu des incertitudes sur l’évolution de la situation sanitaire », ont annoncé les services du Premier ministre dans un communiqué ce lundi 23 novembre.
« Compte tenu des temps de préparation nécessaires pour permettre une éventuelle ouverture pour les vacances de fin d’année, une décision sera prise dans les dix prochains jours », a précisé Matignon, en indiquant que les critères sanitaires seront «essentiels», mais aussi la coordination avec les «pays voisins».
Une « coordination européenne est menée à l’initiative de la France », a-t-on également indiqué à Matignon. Pour l’heure, certains pays comme l’Italie et l’Allemagne penchent pour rester fermés, tandis que d’autres comme l’Autriche hésitent.
Une décision est attendue entre le 5 et le 8 décembre
La réouverture des stations, un enjeu crucial pour le secteur de l’or blanc – 350 stations en France, 10 milliards de retombées économiques, 120.000 emplois saisonniers – qui réalise 13,5% de sa fréquentation lors de l’avant-saison et 13% environ à Noël.
Les professionnels de la montagne ont assuré que « tout sera fait pour mettre en place des dispositifs de tests, les gestes barrières, pour que la saison démarre comme les années précédentes ».
L’interrogation principale concerne le secteur de l’hôtellerie-restauration, alors que « certaines activités peuvent rester fermées, même si l’on rouvre les stations ».
Lors d’un point sur la pandémie en visioconférence avec les élus des départements intéressés et les organisations du secteur, Jean Castex entouré notamment des ministres de l’Economie, Bruno Le Maire et du Travail, Elisabeth Borne a brossé le tableau d’une situation sanitaire particulièrement tendue dans la région alpine : la Haute-Savoie présente encore le taux d’incidence le plus élevé de France (485,4/100.000 hab) juste devant la Savoie voisine (385,9/100.000) et l’Isère (365,2/100.000).*
Charles-Ange Ginésy , président du Conseil Départemental, a participé à cette réunion: « la question de l’ouverture des stations de ski est essentielle pour l’économie montagnarde. En effet, l’activité montagne des Alpes-Maritimes représente plus de 2 000 emplois. Cette consultation a permis d’aborder la mise en place du protocole sanitaire spécifique dans nos stations et notamment l’ouverture de centres de dépistage dans les stations de ski, avec l’appui des Conseils départementaux. »