Dans la cour de la salle polyvalente du Fort-Carré à Antibes, le ton était donné : des panneaux confectionnés par des enfants de maternelle ou de primaire portaient autant de messages et d’illustrations pour attirer l’attention sur l’écologie. « Avec la CASA, je m’engage pour le recyclage des bouteilles plastiques », pouvait-on lire ou encore « Décharge contrôlée, pollution limitée ». Dans le bâtiment construit en pierres, les trois Totems de l’environnement se laissaient « admirer ». Il y a huit mois, la CASA (Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis) demandait à la société Image Publique d’imaginer un concept permettant de sensibiliser les enfants au tri sélectif. Pour répondre à l’attente de la CASA, cette dernière a créé les Totems de l’environnement « un lien entre le ciel, la terre et entre tous les éléments naturels », explique Michel Sajn, le concepteur de l’opération. Cette action fût menée en étroite collaboration avec le plasticien Patrick Moya.
À quoi ressemblent ces Totems ?
Comme pour le carnaval de Nice 2010, Patrick Moya a imaginé des personnages sous forme de grillage. Il affirme que l’objectif était de « réaliser des personnages qui contiennent l’ensemble des messages écrits sur des feuilles de couleur pour que ça donne une sorte de patchwork de couleur ». Pour qu’ils puissent être lus, chaque message était affiché sur des panneaux géants : bleu, jaune, vert et rouge. Des messages exprimés avec des mots d’enfants, appelant à la responsabilité des citoyens : « Recycler, c’est m’aider dit la terre en danger », « Ne polluez plus l’eau, c’est pas rigolo », « Recyclons le verre pour vivre plus longtemps », etc. Marie et Emma ne se souviennent plus de ce qu’elles ont inscrit sur leurs petits carrés de papier. L’intention y était cependant… Hélène Ghigo, une assistante maternelle approuve, comme bon nombre de ses collègues, cette initiative : « ça permet de sensibiliser les enfants pour une planète propre ».
Les Totems de l’environnement continueront leur bout de chemin : ils seront exposés à la médiathèque de Valbonne, circuleront dans les écoles, etc. L’année prochaine, une opération de ce genre pourrait à nouveau voir le jour. Michel Sajn espère qu’une telle action sera « incluse dans un cursus pédagogique à l’année pour tenir compte davantage de l’avis des enseignants très impliqués dans cette opération ».