Eric Ciotti les a supprimés avec un geste quelque peu calviniste, en préférant verser une somme correspondant à leurs coûts dans un fond d’aide aux victimes des intempéries du premier week-end d’octobre dernier.
Christian Estrosi , lui, n’a pas renoncé a sa kermesse annuelle , au contact avec les « gens » qu’il affectionne tant. Un style un peu … Nicewood, direz-vous ? Mais enfin , si les gens aiment ça, pourquoi les priver ?
En présence des autorités civiles et militaires, avec tous les élus nationaux, municipaux , métropolitains, départementaux et régionaux disposés en forme de couronne, le pluri-élu député, président de la Région PACA, président de la Métropole de Nice Côte d’Azur et maire de Nice, s’est adressé aux plus de 5 000 agents publics et leurs familles (représentant les 12 000 personnes de l’effectif global) avec un long exposé qui a tracé le bilan des années précédentes des grands travaux publics réalisés à Nice et dans le territoire métropolitain.
Il a également tracé quelques lignes directrice de sa future action dans sa nouvelle responsabilité régionale avec une emphase particulière pour la compétence du développement économique et la gestion directe des rapports avec les politiques européennes qui pourront ouvrir de grandes opportunités.
Dans ces cas, on dit bien que l’oeil (et le ventre) veulent aussi leur part ! Les présents ont été gratifiés d’un succulent buffet et d’un spectacle attrayant.
En tout cas, c’est un Christian Estrosi en grande forme, apaisé après le rude choc des élections régionales, qui s’est exprimé avec une posture républicaine qui promet.
D’ailleurs il l’avait dit lui même après sa victoire contre la « blondinette » qui a transformée celle qui aurait du être une promenade de santé en chemin de croix : « cette campagne m’a changé profondément » s’était-il exprimé après son élection à la présidence de la région.
Et si les paroles ont un sens et une signification, ces voeux ont proposé un Christian Estrosi avec une vision nouvelle et qui pourraient écrire de belles pages locales comme nationales.
Aux orties les idéologies , la critique pour la critique de l’adversaire, le bien contre le mal. En avant le pragmatisme, la compréhension des raisons d’autrui, le compromis qui ne signifie pas compromission, les valeurs communes qui unissent plutôt que les différences qui séparent.
En ces temps difficiles, où il n’est pas toujours facile de trouver la bonne voie, il est bien plus utile de la chercher ensemble au lieu de se séparer dans des vaines querelles.
Finalement, la synthèse n’ est-elle peut-être pas dans cette double question que Christian Estrosi s’est posé à lui même ?: « Cela fait-il de moi un homme de gauche ? C’est stupide de le prétendre. Cela fait-il de moi un homme de droite ? sans doute. ».
La conclusion vaut comme engagement: » Je crois à l’ordre républicain et en la puissance de l’Etat. C’est dans cette action, souveraine et pragmatique, rassembleuse et régalienne, que je me reconnais ».
Rendez-vous l’année prochaine pour vérifier si la parole donnée a été une parole tenue.