Elles sont trois étudiantes en deuxième année à l’EDJ de Nice. Anne-Lise Tricoche, Manon François et Sylvie Ferreira vont s’envoler pour le Gabon afin de mener une mission humanitaire dans le cadre de leur projet tuteuré. Du 8 au 17 mars, vous pourrez suivre leur expérience sur Nice-Premium.
Les trois jeunes femmes vont se rendre pendant dix jours à Libreville (la capitale du pays) en tant que bénévoles au sein de l’association Elat, qui œuvre pour l’éducation et à l’épanouissement des enfants défavorisés placés dans des orphelinats. «Elat» signifie solidarité en langue Fang.
«J’avais toujours voulu faire un voyage humanitaire, on a tous cette envie. L’année dernière, en juin, je suis allé me renseigner via une agence sur masséna mais cela coutait extrêmement cher, il fallait payer le billet d’avion, les frais d’inscription et l’hébergement. Je trouvais ça dommage que le bénévolat devienne un genre de business. Quand j’ai entendu Anne-Lise se présenter elle nous a dit qu’elle avait vécu 15 ans au Gabon, je lui ai demandé par la suite si elle connaissait des orphelinats et l’idée du projet est né comme ça», raconte Sylvie.
S’il s’agissait, au départ, d’une impulsion personnelle, les étudiantes ont cherché une manière d’apporter un souffle journalistique au projet. Lors de leur séjour, elles organiseront des ateliers autour du journalisme avec les enfants. Elles se rendront également dans plusieurs rédactions locales pour les visiter et montrer comment celles-ci fonctionnent. Projet tuteuré oblige, plusieurs productions médiatiques seront diffusées tout au long du voyage, notamment sur notre site Nice-Premium.
Le nom du projet «Les yeux océan» renvoie à une définition bien particulière que nous explique Manon : «L’océan est un des symboles du Gabon représenté par la couleur bleue du drapeau nationale. Pour les yeux, nous avons pensé au regard innocent et bienveillant d’un enfant».
Si le Gabon est un des pays les plus prospère d’Afrique, en partie grâce à ses ressources minières, il souffre aussi de problèmes endémiques qu’il ne faut pas oublier. «Les enfants livrés à eux-mêmes est un problème parmi d’autres. C’est un peu partout comme ça en Afrique. C’est un des pays les plus riches d’Afrique mais on oublie justement ce qu’il y a derrière. Le Gabon est une prison dorée», rappelle Anne-Lise.