Malgré plusieurs désistement ces dernières semaines, le Département des Alpes-Maritimes a décidé de poursuivre l’expérimentation de la tenue unique dans cinq collèges en 2025/2026. La Région Sud, elle, y renonce faute de financement.
L’expérimentation sur le port de la tenue vestimentaire unique, lancée à la rentrée 2024/2025 dans cinq collèges des Alpes-Maritimes, sera prolongée pour l’année scolaire 2025/2026. Charles Ange Ginésy, président du Département, a confirmé cette reconduction, assurant que le financement de l’expérience reste garanti par l’État.
L’initiative concerne cinq établissements : Alphonse Daudet à Nice, Les Mimosas à Mandelieu-la-Napoule, Jean Franco à Saint-Étienne-de-Tinée, Jean-Baptiste Rusca à Saint-Dalmas-de-Tende et L’Eau Vive à Breil-sur-Roya. Elle vise à réduire les inégalités sociales, à lutter contre le harcèlement et à améliorer le climat scolaire.
Les tenues, composées de neuf pièces aux teintes bleues et blanches, sont fabriquées localement par la société Fil Rouge, certifiée « Origine France Garantie ». Le kit, d’une valeur de 240 euros, est pris en charge par le Département.
Selon Éric Ciotti, « l’école représente l’avenir de la nation, elle incarne la France de demain. » D’après les premiers retours des élèves il est constaté un sentiment d’appartenance renforcé et une diminution des disparités au sein de ses établissement même si certaines réticences perdures. On parle ici que de premières constatations qui nécessite une étude plus parfondit dans le temps.
Une différence d’approche avec la Région Sud
Alors que le Département des Alpes-Maritimes poursuit son expérimentation, la Région Sud a mis fin à ce dispositif similaire dans les lycées, faute de financement. L’essai, qui concernait les lycées Jean d’Ormesson à Châteaurenard et Les Palmiers à Nice, a été suspendu en décembre.
Le président de la Région, Renaud Muselier, a justifié cette décision par l’absence de soutien de l’État et le coût d’une généralisation. « Sans visibilité sur un éventuel soutien, il aurait été irresponsable d’engager 44 millions d’euros, soit le prix d’un lycée neuf. »
Dans les Alpes-Maritimes, l’expérimentation se poursuit, avec une évaluation prévue avant une éventuelle extension à d’autres établissements.