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22 novembre 2024

LGV: un combat commun pour la mobilité ferroviaire

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Si l’objectif est clair et tout le monde s’y reconnait, le bât blesse quant aux priorités, aux temps et, question non négligeable en ces temps de conjoncture morose, aux financements. Les membres de la commission nationale « Mobilité 21 », étaient à Nice pour entendre les élus et pour, au final, faire le tri entre plusieurs dossiers d’intérêt national.


train-10.jpg Pour une fois, les élus régionaux et locaux ( département et métropole) se sont retrouvés unis dans leur demande à la Commission 21, conduite par Philippe Duron (PS) et de laquelle est membre Louis Négre, sénateur-maire de Cagnes, qui a auditionné les responsables et acteurs azuréens: la Côte d’Azur doit être désenclavée par rapport aux deux grands axes de mobilité, la liaison Marseille-Paris d’un côté et l’arc méditerranéen Barcelone-Gênes de l’autre.

Image d’unanimité donc , ce jeudi midi, en préfecture des Alpes-Maritimes pour tenter de faire passer le dossier de la future LGV. Le tout pour avancer sur la réforme du système ferroviaire engagé par le gouvernement et répondre à une « vision durable du transport ».

Michel Vauzelle, président de Région, Christian Estrosi maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Eric Ciotti, président du Conseil général et le préfet Christophe Mirmand ont donc dévoilé devant la commission leurs arguments et ont l’impression d’avoir été entendus.

Provençaux et Azuréens ont déjà accepté en janvier de procéder par étapes : d’abord, régler le problème des TER, bondés et trop souvent en retard, en leur dégageant de l’espace sur les rails. Une partie seulement de la voie nouvelle serait réalisée.

Le scénario Métropole Sud pour le tracé de « la ligne nouvelle » prévoit peu de changement. Un axe qui descend de Paris vers Marseille. Le tracé longe ensuite la Côte jusqu’à Toulon, coupe le Var en diagonale jusqu’au Muy avant de mettre le cap sur Nice en creusant un tunnel. Il permettrait de transporter 12 millions de voyageurs en plus chaque année.

Objectif : désengorger les noeuds ferroviaires des grandes villes de l’arc méditerranéen et rapprocher Marseille de Nice en 1h15 contre 2h30 aujourd’hui. Les premiers tronçons pourraient rentrer en service après 2020, mais on ne sait pas encore qui va payer et surtout combien.

La grande vitesse, utile pour rapprocher les Niçois de Paris, et écourter le voyage de 13 heures entre Gênes et Barcelone, est quant à elle décalée à 2040.

Des temps bibliques qui ne laissent présager rien de bon! Qui sera là à cette époque pour en parler?

Mais, point à ne pas négliger, les anti LGV Paca, qui regroupent une centaine d’associations, ne désarment pas et sont toujours autant mobilisés après huit années de combat : la région a surtout besoin de transport de proximité.

Des TER plutôt que des TGV: de quoi faire siffler les oreilles des membre de la Commission Mobilité 21

Si l’on part du principe que le rail doit contribuer à améliorer les déplacements aux abords de Nice, Toulon et Marseille, pour ne pas dire «résorber la thrombose routière», alors «la LGV Paca, alias ligne nouvelle, est en totale inadéquation avec les besoins des populations et les problèmes environnementaux», affirment les protestataires.

Le groupe de députés de toutes tendances, conduit par Philippe Duron (PS), et épaulé par des spécialistes des transports, rendra son avis en juin.

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