Le Conseil Municipal de Nice aborde dans se séance d’aujourd’hui le dossier de la ligne 2 du tram suite au rapport d’enquête. Nous recevons et publions les commentaires suivants.
Ce rapport d’enquête ne règle pas 2 questions fondamentales :
Le nombre de stations souterraines : la desserte est insuffisante à compter de l’entrée en souterrain rue de France jusqu’au quai Cassini. Il manque une station voire 2. Comment les commissaires enquêteurs ont-ils pu prendre en compte la demande d’une station supplémentaire à Sainte Hélène, ce que nous avions réclamé et dont nous nous félicitons, et pas les autres demandes ? Pourtant, entre l’entrée en souterrain et la station Alsace-Lorraine, la distance est de plus d’un kilomètre, de même, entre Alsace-Lorraine et Nice Etoile elle est de plus de 900 mètres.
Le terminus de la ligne 2 sur la quai Cassini en plein domaine portuaire est une aberration, d’autant qu’il supprimera des places de stationnement pourtant indispensables au terminus d’une ligne, si l’on veut qu’il y ait une réalité multimodale. La logique aurait été d’opérer la jonction avec la gare SNCF Riquier si possible en souterrain, ce qui pouvait se réaliser à coût équivalent en acceptant de réduire la portion en souterrain à l’ouest de Nice Etoile. C’était notre proposition. Elle n’a malheureusement pas été prise en compte par les commissaires enquêteurs.
Par contre, nous suivrons avec attention la demande de conservation de la halle des sports à l’ouest. Il est évident que réaliser le centre de maintenance technique du tram sans démolir la halle relève du bon sens et d’une bonne gestion des deniers publics.
Patrick ALLEMAND Conseiller Municipal et Président du Groupe Changer d’ère
EuropeEcologie-Les Verts pays niçois prennent acte du rapport des commissaires-enquêteurs sur le tracé de la ligne 2 du tramway.
Ils constatent quelques améliorations parmi celles qu’ils avaient demandé, notamment sur la liaison vers l’aéroport, la préservation de la halle des Sports et l’ajout de la station St Hélène.
Néanmoins, de lourds contentieux subsistent, en particulier sur :
- La partie souterraine du tracé, aux coûts très lourds pour les finances publiques et donc pour les contribuables.
- L’ absence de parking -relais au terminus Est.
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L’ absence inquiétante de garanties sur les conséquences hydrologiques du projet souterrain. Selon les commissaires eux-mêmes: « L’incidence possible sur la stabilité des masses gypseuses est… difficile à apprécier », « Le tracé enterré est orienté perpendiculairement à la direction générale des écoulements naturels, les ouvrages opposeront donc une résistance hydraulique maximale ».
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L’ espacement encore trop important entre les stations de l’hypercentre.
Nous sommes également très critiques au sujet du déficit d’intermodalité. Les navettes prévues entre le terminus Est et la gare de Riquier ne vont qu’aggraver les difficultés de circulation et la pollution atmosphériquedu quartier .
Luz-Nicaise
Très favorable à la réalisation de cet axe structurant qui contribuera à améliorer sensiblement les déplacements Est/Ouest et permettra de relier les principaux pôles urbains, la CCI Nice Côte d’Azur se félicite en particulier que Nice Côte d’Azur s’engage à :
- Mettre en place avec la CCI Nice Côte d’Azur et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat un accompagnement du tissu économique,
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Créer une Commission d’Indemnisation à l’Amiable pour indemniser les activités économiques riveraines impactées par les travaux, si nécessaire
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Mettre en place une concertation avec les socioprofessionnels afin de prendre en compte au mieux leurs besoins en places de stationnement, arrêts-minute, en aires de livraison et voies de circulation, sur l’ensemble du parcours et en particulier sur l’axe Cassin – Californie
Selon Pascal NICOLETTI, Membre élu de la CCI Nice Côte d’Azur en charge des transports « l’une de nos principales demandes concernait les besoins du tissu économique avec la mise en place avant, pendant et après les travaux d’un dispositif d’accompagnement et d’une concertation.
Nous sommes satisfaits de constater que plusieurs de nos demandes sur ces volets ont été prises en compte dans le rapport d’enquête publique et par la Métropole Nice Côte d’Azur. »
Laurent Lachkar, Vice Président indique également que « la CCI Nice Côte d’Azur restera vigilante et propose de travailler sur les perspectives d’aménagement commercial des quartiers liées à cette
nouvelle infrastructure ».
Concernant la position du terminus de la ligne 2, la CCI Nice Côte d’Azur avait fait part de son inquiétude par rapport à la solution « Quai Cassini » qui serait finalement privilégiée. Cette solution permet d’éviter une trémie dans la rue Antoine Gaultier limitant ainsi l’impact négatif pour le quartier des antiquaires, toutefois son impact sur l’activité portuaire et l’exploitation du port, donc la
circulation dans le quartier, nécessite d’être approfondi.
Notre demande pour la mise en place d’un comité technique et de pilotage réunissant Nice Côte d’Azur, le Conseil général des Alpes Maritimes et la CCI Nice Côte d’Azur ayant été entendue, il est désormais important qu’il se réunisse au plus tôt afin d’analyser ces aspects et d’approfondir les conditions de faisabilité.
Bernard Kleynhoff, Président de la CCI Nice Côte Azur