Après plusieurs thrillers réussis (La disparue de la cabine n°10, Les cinq règles du mensonge), Ruth Ware – dont les ventes dépassent désormais les 4 millions d’exemplaires – revient avec La clé du sang, un roman sombre et addictif.
Alors que Rowan Caine ne trouve plus trop d’intérêt à son boulot dans une crèche, elle tombe sur l’annonce de rêve : une famille cherche une nurse expérimentée, dans une superbe demeure en Écosse, pour s’occuper de leurs trois petites filles. Très bien payé avec voiture de fonction et huit semaines de vacances par an, Rowan n’hésite pas beaucoup et envoie sa candidature. Au final, tout était peut-être trop parfait.
Car à peine arrivée, Rowan sent une hostilité à son encontre et son malaise grandit. Est-ce à cause de la réticence de Maddie, une des enfants ? Ou bien de l’omniprésence des caméras de surveillance ? Le départ précipité des précédentes nurses ? Toujours est-il que le job de rêve va de plus en plus se révéler comme un véritable cauchemar dont Rowan sera une des victimes.
La clé du sang commence par la fin où l’on comprend que Rowan est en grande difficulté et qu’il s’est passé quelque chose de grave. Pour le découvrir, il faudra remonter le fil de l’histoire de Rowan, sous forme d’un récit épistolaire – Rowan écrit à son avocat – et découvrir ce qu’il s’est passé à Heatherbrae House. Ruth Ware installe une ambiance totalement anxiogène dans cette belle propriété écossaise et utilise les nouvelles technologies comme de nouveaux éléments d’angoisse.
L’auteure pose son décor et mène personnages et lecteurs où elle le souhaite sans que l’on soupçonne la totalité de l’histoire. Rowan, son héroïne, bien que mystérieuse et peut-être coupable de certaines choses, n’en reste pas moins attachante, son histoire personnelle, sa façon d’être en font quelqu’un de touchant. Les enfants, bien sûr, Ellie et Maddie, Rhiannon, l’adolescente rebelle, Jack, l’homme à tout faire, ou encore Jean, l’intendante acariâtre, sans oublier les parents, Bill et Sandra, tous auront leur rôle à jouer dans ce drame.
Ruth Ware maintient suspense et malaise tout le long du thriller ; plus on avance dans le récit, plus les questions se font nombreuses. Le dénouement poignant achèvera de révéler tous les mystères de La clé du sang.
