Lors de l’examen au Sénat du projet de loi portant création de l’Office français de la biodiversité, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l’environnement, Dominique ESTROSI-SASSONE Sénateur des Alpes-Maritimes a présenté deux amendements relatifs à la problématique du loup afin de répondre à la détresse des éleveurs, des élus et des agriculteurs soumis aux attaques récurrentes d’un prédateur dont l’expansion est devenue hors de contrôle.
Le premier amendement vise à ce que le nouvel Office français de la biodiversité puisse émettre un avis sur le plan quinquennal Loup afin de le corriger en fonction de la réalité du terrain et de ne pas devoir attendre cinq ans.
Le second amendement demande à ce que le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur la méthodologie de comptage des loups. En s’appuyant sur un rapport diligenté par le groupe Les Républicains, les sénateurs ont ainsi défendu les conclusions préconisées par un expert qui a dressé cinq constats urgents sur lesquels l’Etat doit agir :
- un nombre d’attaques quasi exponentiel (en 2017, 12 000 victimes ont été recensées, soit probablement 15 000 victimes compte tenu des pertes non déclarées) ;
- un nombre de loups sur le territoire français largement sous-estimé (hausse du nombre de zones de présence détectées par l’ONCFS) ;
- une nécessaire révision de la Convention de Berne appliquée trop strictement en France par rapport à d’autres pays ;
- une fiabilisation des méthodes de comptage doublée de la nécessité de la transparence sur le phénomène de l’hybridation ;
- la revoyure du dispositif de gestion de la population des loups pour stabiliser son développement et donner aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux.
Pour Dominique Estrosi-Sassone: « Le seuil de 500 loups étant atteint pour assurer la survie de l’espèce, il est maintenant urgent d’entériner un certain nombre de mesures visant à sauver l’activité pastorale. »