L’attaque récente d’un loup sur le troupeau d’un éleveur à proximité de la commune de Roquebillière, ayant fait 21 victimes, a eu une suite : des carcasses ont été déposées sur la route en signe de protestation.
Les faits sont toujours les mêmes: comment, à la fois, assurer l’existence et la reproduction contrôlée des loups et protéger les agneaux victimes désignées de ces premiers ?
Trouver un point d’accord entre ces deux principes opposés demande les capacités d’un équilibriste.
Christian Estrosi, président de la Métropole, lui, a choisi son camp (les loups ne votent pas, les bergers oui !) et ne s’embarrasse pas de bypasser les services locaux de l’État : « La colère des bergers qui ont mis des moutons morts sur la route est légitime. Je demande à @RoyalSegolene de les recevoir au plus vite ».
Comme quoi… il y a qui peut et qui ne peut pas !
D’un ton administratif impeccable mais qui trahi l’agacement, la réponse de la Préfecture n’a pas tardé : « Il est rappelé qu’aucune opération de tirs de prélèvement ne peut être organisée pendant les mois de mars et avril qui correspondent à la période de reproduction. Cependant, les éleveurs victimes d’attaques, titulaires d’une autorisation préfectorale, peuvent procéder à des tirs de défense et de défense renforcée y compris pendant cette période ».
La porte est entre-ouverte aux exigences des éleveurs dans l’attente des réunions officielles : le 21 avril au niveau national et, pour leur déclinaison locale, le 7 mai prochain, où seront prises les décisions (pérennisation de l’arrêté expérimental « chasseurs », nouveau protocole Loup, nouveaux arrêtés annuels…) du groupe national « loup ».