Ils ont des âges différents : l’un a tout juste 20 ans, les deux autres ont la trentaine.
Ils n’ont pas le même style de musique : du rap pour la révélation de Popstar, de la « Soul Rebel » pour l’ami de Corneille et du folk-rock pour le fils de Véronique Sanson.
Oui, ces garçons ne se ressemblent mais cela ne les a pas empêché de se réunir, ce dimanche sur la promenade des Anglais, pour soutenir une même et même cause : l’Opération des Pièces Jaunes.
M.Pokora, Gage et Chris Stills, trois hommes au micro de Nice-Première.
Nice-Première : Que représente pour vous l’Opération des Pièces Jaunes ?
M.Pokora : C’est l’occasion de faire avancer les choses, d’apporter du bonheur à des enfants dans les hôpitaux et à partir du moment où l’on m’appelle pour des bonnes causes, je fais tout pour être là dans la mesure du possible.
N-P : Soutenez-vous d’autres associations ?
M.P. : Sidaction .. diverses associations qui me sollicitent.
N-P : Etes-vous déjà venu sur Nice ?
M.P. : Je suis déjà venu plein de fois. Dommage qu’il n’y ai pas de soleil aujourd’hui. Oui, c’est très très dommage
N-P : Avez-vous un souvenir lié à la Côte d’Azur ?
M.P. : Les NRJ Music Awards à Cannes. Nice ? Je devrais y passer à la rentrée pour ma tournée au Nikaïa.
N-P : Quelle est votre actualité ?
M.P. : Mon nouvel album qui est sorti lundi et qui va rentrer numéro 1 du top album donc je suis super ravi. L’histoire continue, je suis aux anges et je travaille sur ma tournée qui va débuter au mois de mai.
N-P : Quels sont les thèmes abordés sur votre album ?
M.P. : Les conflits, les gens, l’amour, la fête et ma mère.
N-P : Quelle est votre devise ?
M.P. : La seule chose qu’on rate c’est celle qu’on ne tente pas.
N-P : Quelle est la plus belle preuve d’amour qu’on puisse vous faire ?
M.P. : Une preuve au quotidien. De le voir dans les yeux de ceux qui m’aiment.
Nice-Première : Que représente pour vous l’Opération des Pièces Jaunes ?
Chris Stills : Un mouvement pour aider les enfants dans les hôpitaux, une grosse œuvre de charité qui mérite d’être reconnue comme un des plus grands succès puisque ça dure depuis 10 ans maintenant. Il y a des centaines de projets qui sont partis de là. Donc pour moi, nouveau papa, c’est maintenant important d’aider des enfants et quand j’ai du temps je donne pour des œuvres de charité comme aujourd’hui. C’est une grande cause
N-P : Soutenez-vous d’autres associations ?
C.S. : Oui, quand je peux, enfin, quand on me le demande. Je soutiens les associations qui ont un lien avec l’environnement et les hôpitaux pour aider les malades.
N-P : C’est la première fois que vous venez sur Nice ?
C.S. : Non, non. Je suis venu en tournée avec ma mère, ça ne fait pas longtemps, pas très loin d’ici. Je venais aussi en vacances, c’est très joli. C’est dommage qu’il fasse ce temps, je suis très déçu. En venant de Californie, je vois les palmiers ça me rappelle un peu « mon home sweet home ».
N-P : Si je vous dis Nice, à quoi pensez-vous ?
C.S. : L’eau avec l’odeur de la crème solaire, la plage, la Côte d’Azur c’est surtout cette couleur de bleu méditerranée qui n’existe qu’ici c’est magnifique ! C’est mythique !!
N-P : Vous venez de sortir votre premier album ?
C.S. : C’est mon second album.
N-P : Oups, pardon.
C.S. : Pas grave, tu sais, l’autre il est très vieux. En fait, oui, c’est mon premier album depuis sept ans. Il est sorti chez V2 France en octobre dernier
N-P : Quelle est la couleur de votre album ?
C.S. : C.S. : Il y a beaucoup de chansons d’amour, d’espoir et oui, beaucoup d’espoir dans l’album, dans l’écriture surtout. Le côté américain c’est moi qui l’ai fait, mon coté bilingue ! Pour le côté français, j’ai été aidé par Boris Bergman, Jean-Louis Murat, Stéphane Eicher et Philippe Djian qui m’ont aidés pour 4 chansons : « La fin du monde » , « Démon », « Deuxième chance » et « Interlude ». Le reste, c’est en anglais donc tu ne comprendras pas!!! (Sourire)
N-P : C’est la première fois que vous participez à l’Opération des Pièces Jaunes ?
Gage : Une des premières, non, c’est pas vrai (rire) J’y ai participé l’année dernière mais j’avoue que cette année je le fait avec les yeux ouverts. La première année, Corneille m’avait un peu traîné. Il m’avait dit « Ecoute. Essaie un peu de bien voir ce que sont les Pièces Jaunes. C’est une association qui ramasse des fonds pour améliorer le quotidien des enfants dans les hôpitaux ». Donc cette année, on est venu me voir et on m’a demandé si je voulais faire un peu plus j’ai tout de suite accepté car ça nous permet de voir d’autres artistes et de bien sûr, ramasser des fonds pour les enfants, c’est l’essentiel.
Avant d’être chanteur, j’étais brancardier. Je travaillais dans un hôpital et le brancardier c’est la personne qui amène les enfants à la salle d’opération. Aujourd’hui, je suis devenu chanteur et donc pourquoi pas maintenant avoir un autre rôle, c’est le prolongement de mon histoire.
Je me suis dit : pourquoi pas maintenant « chanter pour aider les enfants ». On a fait 3 concerts dans trois villes différentes, c’est extra ! Pendant ces trois jours, il faisait froid mais les gens étaient tout de même présents. Par exemple, à Montélimar, il faisait super froid. Aujourd’hui, on est a Nice et c’est extra, il pleut mais on sent que le soleil est là car les gens sont là. Tout à l’heure, on a fait des répétitions et les niçois criaient tellement fort que ça réchauffait les coeurs et donc au moment du spectacle, ça va être encore mieux. Le soleil il est là (il montre son cœur et il fait un clin d’oeil).
N-P : Vous soutenez d’autres associations ?
G. : Même pas, je n’ai pas encore commencé. Moi, je débute. Ca fait sept mois que l’album est sorti sous le label. Mais, j’espère plus tard aider des associations comme les Pièces Jaunes. J’aimerais aussi soutenir l’UNICEF. C’est important
Tu vois là, je pense aux grands chanteurs de la soul music, car moi je suis un chanteur de soul, qui se sont déplacés pour faire des concerts comme Bob Marley, Steevie Wonder, pour aider des causes humanitaires.
C’est important de faire ça et, en plus, je pense, que ça nous fait grandir de chanter pour autre chose que pour les paillettes et la scène et aujourd’hui chanter pour les enfants, c’est merveilleux. En plus on sort de la période de Noël et je sais qu’il y a des papis et des mamies qui ont donné beaucoup, ils se mobilisent. Tout le monde se mobilise. C’est génial.
N-P : Quel a été le déclic pour monter sur scène ?
G. : Au début, je faisais parti d’un groupe avec Corneille pendant 4 ans et demi. On était trois gars qui chantaient du soul a capella parce qu’on n’avait pas de sou. Petite parenthèse, je viens de Montréal, la soul n’était pas une musique trop tendance là bas. Du coup, on s’est séparés. Corneille a fait son album et il s’est concentré sur la comédie musicale, moi sur le cinéma et par la suite Corneille est revenu vers moi et il m’a dit : « Ecoute, est-ce que tu voudrais que je réalise ton album. Maintenant, j’ai pris de l’expérience et je pense que tu pourrais avoir un contact sympa en France avec les gens. Et du coup, j’ai fait ses premières parties. J’ai travaillé. Oui, j’ai roulé ma bosse et finalement, aujourd’hui, je suis capable de voler tout seul.
Certes, je dois encore faire mes preuves. J’apprécie ce que je fais. J’aime la musique. J’adore toucher les gens. En plus, je pense que chanter c’est la meilleure arme de nos jours surtout avec tout ce qui se passe. Chanter, ça permet de faire évader les gens vers d’autres horizons et de faire un peu oublier les guerres. Maintenant, quand tu chantes les gens oublient leur malheur pendant cet instant, ils se laissent aller, le sourire est toujours là. Et moi c’est ce que j’ai envie de faire pendant des années et des années, des années…Pour faire sourire, pour faire réchauffer les cœurs et procurer du bonheur, comme les Pièces Jaunes.
N-P : Etes-vous déjà venu dans notre région par un temps meilleur ?
G. : Le week-end dernier, je suis venu pour les NRJ Music Awards, car justement, j’étais nominé dans la révélation francophone et c’était extra ! Il y a les palmiers. C’est nouveau pour moi qui viens de Montréal. A cette époque de l’année, chez moi, il y a des grosses neiges avec une température de moins 20 degrés et à Nice c’est tout autre chose. C’est très jolie, il y a la mer, les palmiers…
N-P : Il a neigé sur Nice aussi, l’année dernière !
G. : Non ?
N-P : Oui, mais pas grand-chose une pellicule !
G. : Ah oui, non, nous, à Montréal il y a entre 30 cm et 40 cm de neige avec -20 degrés. Ce n’est pas la même chose mais ça fait drôle, d’être en février ici avec une température très agréable
N-P : Pour finir, quels sont vos projets pour 2006 ?
G. : A partir de mars, je vais faire les premières parties de Corneille. On fait une tournée. On reviendra à Nice fin mars. Par la suite, je vais faire mon premier Zénith tout seul comme un grand garçon, ça va être énorme. Je commence un peu à m’inquiéter mais je pense que ça va bien se passer. Après toutes ces dates, je vais faire ma deuxième grosse tournée à Montréal parce que je n’ai encore rien fait là-bas. Puis je reviendrais en France. Je vais participer à différents festivals comme le Festival de Jazz, histoire de me faire connaître un peu plus avec mes propres musiciens et encore toucher les cœurs, enfin j’espère !
Bonne continuation à ces jeunes artistes.
Et n’oubliez pas, vous avez jusqu’au 11 février pour donner vos petites pièces qui encombrent votre porte monnaie.
Propos recueillis par Audrey Bollaro