La fondation Abbé Pierre (FAP) a révélé ce mercredi son rapport annuel sur l’état du mal-logement en France et le moins que l’on puisse dire c’est que la situation dans les Alpes-Maritimes semble préoccupante.
En France, 14,5 millions de personnes sont fragilisées par la crise du logement, 4,1 millions de personnes sont mal-logées et 300.000 sont sans domicile fixe, révèle la FAB. Dans son rapport, elle décrit le logement comme le «parent pauvre du quinquennat», même si elle salue la création du programme Logement d’abord (LDA) qui a pour objectif de trouver un logement aux sans-abris.
Nice dans le viseur de la FAP
Concernant la capitale azuréenne, la fondation Abbé Pierre a principalement mis en avant son non-respect de la loi SRU (Solidarité et Renouveau Urbain) qui impose 25% minimum de logements sociaux sur le territoire. Avec 13% de logements sociaux, soit une “atteinte de son objectif triennal 2017-2019 à hauteur de 2% seulement”.
«Cela ne signifie pas pour autant que les secteurs plus tendus ne font pas preuves d’initiatives, même si celles-ci restent malgré tout « corsetées » par une offre rare et peu disponible. Le cas de Nice apparaît comme assez représentatif des questions qui se posent généralement aux acteurs de bonne volonté avec des réalisations qui restent freinées par les logiques institutionnelles et les contraintes d’un parc accessible toujours plus rare» précise toutefois la FAP dans son rapport, en parlant du programme LDA.
Dans les Alpes-Maritimes, la situation n’est guère meilleure qu’à Nice puisque seules 13 communes sur 194 respectent la loi SRU.
Parmi les solutions évoquées, la FAP mentionne la remise sur le marché des logements vacants – il y en a 18.500 dans les Alpes-Maritimes. Une autre de ces solutions peut être la réhabilitation de bâtiments abandonnés, ce qui évite d’en construire de nouveaux.