L’intersyndicale des orthophonistes a appelé à un mouvement de grève national ce jeudi. Revalorisation salariale, formation, délaissement des cabinets libéraux… les revendications sont nombreuses.
Ce jeudi, les orthophonistes seront dans la rue. A Nice, un sit-in sera organisé sur le parvis de la faculté de médecine, de 12h à 14h. Etudiants et salariés seront accompagnés par quelques professionnels de santé. Durant deux heures les praticiens s’attacheront principalement à sensibiliser les passants sur les difficultés rencontrées dans leur métier.
Souvent négligée lors des manifestations initiées par les salariés du médical, cette profession souffre également d’un profond manque de reconnaissance. D’abord sur le plan financier, l’intersyndicale dénonce une variation de salaire allant “de 1 706 € à 2 230 € bruts en début de carrière, et des évolutions de carrière des différentes conventions insuffisantes.” Depuis 2013 la formation universitaire en orthophonie est passée au grade master. Cependant “depuis 10 ans, les réponses apportées ne sont absolument pas suffisantes pour reconnaître le niveau de formation initiale bac+5, ni le niveau d’expertise et d’autonomie des orthophonistes. Il demeure impossible de résoudre le défaut d’attractivité des postes salariés”, déplorent les syndicats.
Ils pointent également un problème de renouvellement des générations d’orthophonistes : “Ce manque d’orthophonistes entraîne également des conséquences directes sur les étudiants en orthophonie : ils n’ont plus de lieux de stage. Cela compromet leur formation et les prive d’opportunités cliniques indispensables, menaçant ainsi leur capacité future à fournir des soins de qualité à leurs patients”, poursuivent-ils.
Une réponse du gouvernement est attendue
Autre sujet mis en avant, le manque de personnel dans les hôpitaux et les structures médico-sociales. Une situation qui se répercute directement sur les cabinets libéraux se retrouvant souvent en surcharge. Conséquence, les listes d’attente s’allongent chez les praticiens libéraux, obligés de faire des choix selon l’urgence de la situation.
Désormais les professionnels du secteur attendent “des réponses concrètes” de la part du gouvernement.