Le Conseil Municipal a approuvé le budget primitif 2014 comme le maire sortant l’a souhaité « pour ne pas laisser une page blanche à qui sera élu au mois de mars prochain ». Noble principe qui a permis aussi de délibérer les subventions aux associations sportives, sociales et culturelles, là aussi « pour permettre à celles-ci de prévoir leur activité sans aucune incertitude budgétaire ». Mais, peut-on aussi douter que cette décision soit également un clin d’oeil à l’adresse des bénéficiaires qui sauront s’en souvenir le moment venu ?
Après la précédente séance du 9 décembre au cours de laquelle une franche discussion avait eu lieu entre majorité et opposition pour ce qui est des orientations budgétaires ( et donc de la stratégie), on s’attendait à un Conseil Municipal très technique axé sur la présentation des chiffres de la part des responsables financiers.
Rien de tout cela mais, au contraire, un marathon verbal de plusieurs heures pour dire les mêmes choses, affirmer les mêmes principes, écouter les mêmes considérations, utiliser les mêmes chiffres pour affirmer tout et son contraire…Et oui, si les mathématiques sont une science exacte, les chiffres resteront toujours sujets à interprétation !
En effet, après avoir parcouru les chemins les plus hardis de la pensée logique entre vérité, doute et mensonge, on est revenu au point de départ : Un budget équilibré avec une forte modération des frais de fonctionnement et d’investissement, et une bonne maîtrise de la dette pour Christian Estrosi et sa majorité.
Un budget sans espoir, ni perspective, d’une une ville « lanterne rouge » de tous les classements comparatifs pour les oppositions pour une fois réunies dans une critique quelque peu virulente. D’autre part , en pleine campagne électorale, à trois mois de l’élection, que peuvent dire et faire les uns et les autres?
Dommage toutefois que pour en arriver là, on ait eu droit à un vrai marathon lexical de la part de tous les adjoints et conseillers municipaux qui ont lu, souvent avec une « ars oratoria » déficitaire, le compte-rendu de leurs activités trop souvent ponctuées par des expressions telle » grâce à vous Monsieur le Maire », ce qui faisait penser plus à un khanat et à son sérail d’un autre temps qu’à un Conseil Municipal d’une moderne démocratie.
On ne sait pas qui a eu la belle idée ni si, comme l’a exprimé le conseiller communiste Robert Injey, si c’était » le grand oral des candidats à la candidature » ou tout simplement une réponse de Christian Estrosi à l’accusation qui lui est faite de vouloir jouer » à l’homme qui commande tout seul’.
Mais, si la réponse se situait simplement dans le calendrier qui nous rappelle qu’on est dans l’avent (municipal) ?
