Du vent, du soleil et des fleurs brandies : c’était le décor de la Promenade des Anglais dimanche en début d’après midi. Dès 14h une centaine de personnes tout de blanc vêtues s’est massée en face du théâtre de Verdure. La multitude des t-shirts à l’effigie d’Ingrid Bétancourt ne trompait pas sur la cause du rassemblement. Ingrid Bétancourt Pulecio qui s’apprêtait à se présenter à l’élection présidentielle a été enlevée par les Force armées révolutionnaires de Colombie le 23 février 2002. Six ans après, Ingrid Bétancourt est toujours l’otage des guerilleros colombiens. Son état de santé s’est considérablement dégradé. Aujourd’hui, sa libération est une question vitale. Sa situation émeut et a ému à Nice.
De nombreux Niçois, pas véritablement informés du rassemblement, se sont joints au cortège. C’est le cas de Françoise et de son mari, parisiens en vacances : « Depuis une semaine, en vacances ici, on a un coupé avec le monde médiatique. On découvre la marche blanche. Puisqu’on devait se promener sur le bord de mer autant le faire pour la bonne cause. » Françoise s’est mise en fin de défilé et l’a suivi jusqu’au quai Rauba Capeu. Le cas de Françoise n’était pas isolé. Le cortège a grossi. Il a compté près d’un millier de personnes au moment où Véronique Anfosso coordinatrice du comité de soutien dans les Alpes-Maritimes a lu un message poignant de Sœur Emmanuelle : « Sa souffrance est ma souffrance. Il faut libérér Ingrid Bétancourt avant que ce ne soit trop tard ». Le message lu, des centaines de fleurs blanches ont été jetées à la mer. Un instant émouvant comme il s’en est produit un peu partout en France dimanche.