Le Conseil Métropolitain , le premier en 2017, s’est déroulé dans un conteste apaisé grâce à l’essentielle contribution de Christian Estrosi qui a dirigé les travaux avec calme et sérénité en évitant toute agressivité verbale à l’égard de l’opposition.
Par ailleurs, celle-ci , largement minoritaire en nombre, ne peut que signifier sa présence que par les critiques aux diverses délibérations proposées.
Et puis, comme on sait bien, les préjugés sont plus forts que la vérité!
En tous cas, tant mieux pour le respect de la démocratie et de ses règles de fonctionnement ( majorité et opposition sont essentielles et doivent fonctionner de manière équilibrée) et à la qualité des débats où chacun peut exprimé sa position sans pour autant faire preuve d’ animosité.
Mêmes les traditionnelles tirades de Christian Estrosi contre le gouvernement, coupable à ses yeux de tous les maux, ont perdues leur tonalité aigue : il est vrai que les échéances électorales qui sont aux portes devraient clôturer ce quinquennat si néfaste ( à ses dires) et remettre la situation politique nationale sur les rails de la virtuosité ( ça va sans dire).
Bref, comme disent les anglais, on passera « from the dark to the light » et comment ne pas en être contents?
Le point central de la matinée était la discussion sur les lignes directrices du budget préventif 2017 qui devra être voté lors de la prochaine séance.
Comme chaque année, deux positions se sont opposées: l’une, celle du président métropolitain et de son équipe, est de maintenir la cap sur le triptyque qu’ils considèrent vertueux : fiscalité stabilisée et inchangé, investissements pour soutenir le développement économique ( ligne est-ouest du tramway, station d’épuration de Cagnes-sur-Mer travaux d’embellissement et sécurisation) , recettes fiscales en augmentation ( +3% en 2016 sur 2015) grâce au trend positif de l’économie locale.
L’autre ne cesse de critiquer des projets qui ont les caractéristiques des faits du prince, de pointer et dénoncer un endettement de plus en plus massif ( il dépassera 1,4 milliards d’euro en 2017 ) qui portera à terme un déséquilibre préjudiciable pour les finances de la ville.
Les uns et les autres donnant une lecture partisane des faits et des chiffres, utilisant parfois un argumentaire qui défie le corpus doctrinaire de l’économie qui, si elle n’est pas une science exacte, reste tout au moins une discipline qui a des règles.
En attendant des temps meilleurs, le cadrage du cercle passe par la maîtrise de frais de fonctionnement ( principalement avec réduction des effectifs, 1 départ sur 2 à la retraite ne sera pas remplacé ainsi que basculement dans le digital dans toutes les fonctions administratives pour récupérer en productivité), le retour des investissements directs ( aéroport) et indirects ( attractivité du territoire) , un endettement à taux favorables avec bénéfice sur les remboursements des emprunts) , la compensation de la diminution des dotations de l’Etat en forte diminution par des aides accrues de la Région (173 millions d’euros dans le plan Région/métropole 20162018 plus autres financements ponctuels … avoir un président niçois de cette collectivité territoriale n’est pas sans utilité!) , l’ accès aux fonds nationaux et européens sur des projets spécifiques ( quelques millions pas ci et par là)…
Si Christian Estrosi n’hésite pas à manifester son autosatisfaction, ses opposants, cette fois unis malgré leur divérgeances idéologiques , sont moins généreux d’éloges et avant de voter contre la délibération proposée, ont qualifié ce rapport d’orientation budgétaire » un document de propagande politique » (Patrick Allemand ) alors que Marie-Christine Arnautu a défini certains passages de » monuments vides et sonores », en citant , rien de moins que le chancelier Metternich.
Après ces joutes verbales, le rapport annuel de développement durable est passé presque inaperçu. En tout cas, après lecture , il semblerait que la situation fait l’ objet d’attention et les résultats soient en amélioration.
Peut-on croire la conscience écologique a acquis ses droit dans l’action politique ? Et dans un proche futur , une écologie sans besoin d’écologistes du fait que tout et chacun en est un ?
Les autres délibération les plus marquantes:
la Métropole participera avec 10 autres partenaires au consortium européen Risknat pour un projet Alcotra sur les risques naturels
une nouvelle organisation pour les tournages cinématographiques avec la création d’un bureau d’accueil pour les productions reliés à des délégués communaux: la Métropole niçoise sera la nouvelle Hollywood ?
les acquéreurs de voitures électriques seront gratifiés ( à certaines conditions) d’une subvention de 2000 euros
le fond d’aide économique aux commerces qui ont subi préjudice après l’attentat du 14 juillet sera étendu à un périmètre plus large ( + 15%) de celui précédemment pris en compte.