Le procès du niçois Thomas Debatisse s’est ouvert jeudi 3 février aux Seychelles. Il est accusé d’avoir tué sa conjointe lors d’un voyage dans le pays. Une affaire sur laquelle les justices seychelloise et française s’opposent.
Ce sont deux visions d’une même affaire qui s’affrontent. Elle porte sur le cas du street artist niçois Thomas Debatisse plus connu sous le nom d’Otom. Lors d’un séjour aux Seychelles le 27 avril 2021, sa compagne Emmanuelle Badibanga a été retrouvée pendue dans sa chambre d’hôtel. Ce dernier est accusé par la justice de l’archipel d’avoir donné la mort à la jeune femme. Une version que réfute la justice française qui conclut pour sa part à un suicide par pendaison. Son procès s’est ouvert le 3 février 2021 sur l’île. Il encourt la prison à perpétuité.
« Il n’y a aucune trace de violences sexuelles, aucune trace de coups sur le corps, même si, un mois et demi après la première autopsie, en raison de la dégradation du corps, il faut rester prudent », a précisé le procureur de la République, Xavier Bonhomme à l’AFP.
Ce dernier a sollicité les autorités du pays afin de pouvoir se rendre sur place. « La demande d’entraide pénale internationale que nous leur avons adressée dès le 26 octobre 2021 et qui comprenait entre autres, la demande de réaliser localement de nombreux actes d’enquêtes en présence du parquet de Nice et d’un enquêteur de la police judiciaire de Nice » n’a cependant pas trouvé écho auprès du gouvernement de l’archipel.
Thomas Debatisse sera défendu sur place par un avocat seychellois. Ce dernier précise qu’il va appuyer sa défense sur les analyses des témoignages et des caméras de surveillances. Le procès devrait durer un mois.
