Depuis que l’édition « Nice » de Métro existe, on croise Michel Bernouin partout où l’actu Niçoise se déroule. Muni de son carnet et son appareil photo, il est le parfait prototype du journaliste de terrain. Michel Bernouin définit à Nice-Première ce qu’est un journaliste.
Nice-Première : Qui est Michel Bernouin ?
Michel Bernouin : Le journaliste qui couvre l’actualité Niçoise pour le quotidien Metro.
NP : Comment es-tu devenu journaliste ?
MB: Je ne saurais pas dire. Sûrement pas en décrochant un diplôme ou en paraphant un contrat de travail ! Personnellement, j’ai passé une bonne partie de mes vacances universitaires à faire des stages et des remplacements. Je pense que progressivement, on s’imprègne du métier et on se forge à la longue sa manière de l’exercer.
NP : A quoi ressemble une journée de Michel Bernouin ?
MB : A tout sauf à une autre journée ! C’est toujours l’actualité qui décide de mon emploi du temps. Et lorsqu’un événement imprévu intervient, comme dernièrement l’avalanche à Auron qui a coûté la vie à un gendarme de haute montagne, je laisse de côté ce que j’étais en train de faire, et je fonce.
La seule « routine », c’est le matin : je commence mes journées en consultant mes mails, mon agenda, les dépêches et les sites internet d’information. Après ça, je détermine les infos qui seront développées dans la page Nice de Metro du lendemain. Et puis je pars pour mon premier reportage…
NP : Pour toi qu’est-ce Être Journaliste ?
MB : En général, je dirais que c’est écouter, questionner et essayer d’avoir un maximum de recul sur l’info. Mais il y a plein de façons de faire du journalisme. En ce qui me concerne, je fais du « quotidien » et du « local ». Ça implique de passer du temps sur le terrain, de rencontrer beaucoup de gens, d’être rapide et un peu débrouillard.
NP : Quel est ton avis sur les médias azuréens ?
MB : Je regrette parfois l’inertie que provoque l’existence d’un « poids lourd » historique. Comme d’autres, j’ai avec certaines institutions parfois le sentiment d’être confronté une communication à deux vitesses. Mais petit à petit les choses évoluent.
NP : Quelles difficultés rencontres-tu le plus souvent lors de tes reportages ?
MB : Le manque de temps ! Quand il faut rédiger trois papiers et dix brèves chaque jour, ce n’est malheureusement pas possible de consacrer toute une journée à un seul reportage.
NP : Quels conseils donnerais-tu à une jeune fille ou un jeune homme qui souhaiterait devenir journaliste ?
MB : Se trouver un ou deux stages pour découvrir la réalité de la profession, parfois assez éloignée de l’image que l’on s’en fait. C’est un beau métier, mais qui demande de faire quelques sacrifices. Ensuite, si il ou elle a vraiment envie de se lancer, qu’il/elle fasse d’autres stages, pour acquérir de l’expérience. Les études sont un passage obligé, mais même les plus prestigieuses ne remplacent jamais de l’expérience.
