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25 novembre 2024

Michel Tschann analyse le tourisme azuréen

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Les premiers rayons du soleil estival ont lancé la nouvelle saison touristique azuréenne et, dans quelques semaines, la première vague d’estivants débarquera sur la Côte d’Azur.

Nice Première a rencontré M. Michel Tschann, Président du syndicat des hôteliers azuréens, afin qu’il nous fasse un tour d’horizon de cette nouvelle période touristique qui approche.

tschann.jpg Nice Première : Michel Tschann, comment s’annonce la saison estivale à Nice ?

Michel Tschann : Bien pour l’instant : une forte activité d’Acropolis et de l’ensemble de la Côte d’Azur, une reprise du marché italien grâce à une baisse des vols à la portière et, bien entendu, les efforts de promotion effectués par les hôtels en liaison avec le CRT et les offices du tourisme nous font espérer une saison correcte.

Une inquiétude pourtant demeure avec la hausse de l’Euro qui risque de rendre notre destination plus onéreuse pour les clients hors zone de cette monnaie. Nous avons, par contre, une grosse inquiétude pour 2007 qui se présente assez mal, aujourd’hui, du fait de la faible activité d’Acropolis.

NP : Quelles seront les nouveautés de la saison hôtelière niçoise ?

MT : Pas de nouveautés en terme de construction d’hôtels, mais toujours beaucoup de rénovations et d’aménagements pour répondre aux demandes de la clientèle qui est toujours plus exigeante. Par exemple, au Splendid, nous allons ouvrir un Day Spa en décembre.

NP : Travaux du tramway et tourisme ne semblent pas faire un excellent ménage. Quel est votre avis sur ce sujet ?

MT : Le tramway sera un formidable atout pour la ville, et notamment pour Acropolis, dans un futur proche. Il est exact que les travaux engendrent beaucoup de difficultés pour certains de nos adhérents, notamment en terme d’accès aux hôtels. Nous essayons, en liaison avec la mairie, de remédier aux inconvénients les plus criants, mais ce n’est pas facile, compte tenu de l’importance des travaux.

Les travaux sont là, il faut les accepter, mais il faut faire en sorte que les hôtels concernés soient mieux indiqués et fléchés.

quartier3-2.jpg NP : Quel est le panel de la clientèle espérée sur la Côte d’Azur ?

MT : Un des atouts de la Côte est justement son universalité tant en terme d’âges que de nationalités. Au XIXème siècle, ce fut le premier « global village ». Aujourd’hui encore, toutes les nationalités se rencontrent, même si nos amis britanniques demeurent dominants et qu’ici, comme toujours, « Britannia rules the waves ».

Il serait très regrettable qu’une nationalité soit trop dominante, aussi sympathique soit-elle, cela ferait perdre de son charme à notre Côte d’Azur.

Nous cherchons à être présents sur tous les marchés importants, y compris sur des nouveautés comme le nouveau vol d’Atlanta vers Nice. Il y a des marchés encore très faibles sur lesquels nous nous devons d’être présents, notamment le Kazakhstan et le Brésil.

NP : Vous êtes l’un des piliers du Syndicat des hôteliers Nice Côte d’Azur. Quel est le rôle de votre syndicat ?

MT : Notre rôle principal est d’apporter un soutien à nos adhérents dont beaucoup sont de petites unités: les législations sont compliquées en matière sociale ou règlementaire et notre rôle premier est de pouvoir répondre à ces questions grâce à nos deux permanents.

Et puis, il faut bien sûr essayer de représenter la profession auprès d’une multitude d’organismes : CRT, office du tourisme, conseils de développement des agglomérations, chambres de commerce, organismes paritaires, UPE….la liste est très longue et cela prend beaucoup de temps.

NP : La CANCA a débloqué des aides pour les commerçants. Est-ce que les hôteliers niçois sont concernés ?

MT : A ma connaissance, aucun dossier n’a été déposé en ce sens. Plutôt que des indemnisations, nous cherchons une signalétique et de la propreté.

NP : D’après-vous, quelles sont les clefs de la réussite d’une bonne saison ?

MT : Un harmonieux mélange de nationalités et d’âges, de clientèle loisirs et affaires/congrès, du beau temps et beaucoup d’animations: concerts, festivals, etc.

Le mélange s’applique à toute la Côte: nos clients ne viennent plus à Nice, Antibes ou Cannes, ils viennent sur une grande destination « Côte d’Azur » et ensuite ils choisissent un « quartier ». Il faut que toute la Côte travaille ensemble et unie pour faire une grande et belle saison.

NP : Enfin, quel serait le projet hôtelier que vous aimeriez voir naître à Nice ?

MT : Il manque sur Nice un autre « gros porteur », c’est à dire un établissement autour de 300 chambres, mais il n’y a plus de terrains pour le réaliser. Quelques petits hôtels ont disparu pour être transformés en appartements : c’est beaucoup plus rentable qu’un hôtel.

Le seul projet important est celui du parking Sulzer pour lequel la Mairie doit choisir un exploitant, mais il n’y aura que 120 à 150 chambres.

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